Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
PSA : mobilisation des employés pour la relaxe de Farid Borsali
Vendredi 23 juin, Farid Borsali, secrétaire CGT de l’usine PSA Poissy comparaissait devant le tribunal corrrectionnel de Versailles pour agression. Une centaine de salariés de l’usine a débrayé en signe de soutien.
Secrétaire CGT et militant depuis une vingtaine d’années à l’usine PSA de Poissy, Farid Borsali comparaissait vendredi dernier au tribunal correctionnel de Versailles pour l’agression d’un cadre de l’usine. Les faits remontent au 26 septembre 2016. Lors d’une visite d’atelier, une délégation de la CGT aurait remonté des manquements à la sécurité sur les bords de ligne. La direction aurait refusé refusé de prendre en compte ces manquements et une bousculade aurait éclaté dans laquelle un cadre a été blessé à la main.
« Nous sommes des militants »
« Je n’ai frappé personne, peste Farid Borsali qui a été mis à pied durant une journée à la fin de l’année dernière. Aujourd’hui, je risque d’avoir un casier judiciaire. Il faut que la direction arrête cette injustice. Nous sommes des militants, pas des voyous. La direction veut faire peur à l’ensemble des salariés pour faire taire la contestation. Mon tort, c’est de défendre l’intérêt des salariés. » La direction de PSA précise qu’elle n’a pas porté plainte dans cette affaire.
Vendredi dernier, une centaine de salariés de l’usine PSA de Poissy ont débrayé pour faire le déplacement devant le tribunal correctionnel de Versailles afin de soutenir Farid Borsali. Plusieurs prises de parole ont eu lieu. Des délégations de Mulhouse, Sochaux ou encore Rennes se sont également déplacées pour un total de plus de 200 personnes. Jean-pierre Mercier, délégué CGT de l’usine, rappelle que les militants ont été la cible de la direction à de nombreuses reprises ces derniers temps avec pas moins « de 56 jours de mise à pied pour 17 militants. »
Dans l’attente du jugement qui sera rendu le 7 juillet, Farid Borsali se veut confiant. « Le dossier de la partie adverse n’est pas étayé, insiste-t-il. Mon avocate, maître Dufresne-castets, a notamment démontré que le cadre en question n’avait passé aucune IRM ni radio après l’incident. Tout cela est juste une cabale contre moi. » Dans cette affaire, Farid Borsali risque une peine de prison de six mois avec sursis.