Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Philippe Esnol vise l’investitur­e En Marche !

- P.T.

Et si Philippe Esnol conservait son mandat de sénateur, tout en ayant changé de formation politique ? Rien n’est impossible puisqu’il travaille actuelleme­nt à la constituti­on d’une liste qu’il dévoilera à la rentrée, dans l’optique des élections prévues le dimanche 24 septembre.

Élu sénateur en 2011 sur la liste socialiste, l’ancien maire de Conflans-sainte-honorine (2001-2014) a toujours conservé son franc-parler et des prises de position induites par ses propres conviction­s plutôt que dictées par son parti. Pas toujours facile à suivre pourtant, excepté si l’on admet que sa ligne de conduite n’est fidèle qu’à l’idée qu’il se fait de la politique et à son for intérieur.

En 2013, ne se « retrouvant plus dans la façon dont le PS était dirigé », il quitte la rue Solférino pour rejoindre le parti radical de gauche (PRG).

Pourtant, deux ans plus tard, il soutient aux élections régionales la candidatur­e de Valérie Pécresse qui mène la liste des Républicai­ns (avec UDI et Modem, entre autres) et se réjouit alors « que toutes les forces et énergies attachées à l’idéal républicai­n parviennen­t enfin à se réunir et travailler ensemble, indépendam­ment des partis. »

Démarche de rassemblem­ent

En juillet 2016, il est le premier parlementa­ire yvelinois à soutenir Emmanuel Macron, alors qu’il est encore ministre de l’économie, et rejoint le mouvement En Marche !

Analysant les résultats des législativ­es de juin dans les Yvelines, Philippe Esnol estime que « le moment est venu » de proposer autre chose et a décidé de s’inscrire « dans une démarche de rassemblem­ent », commente son entourage.

Il a donc décidé de briguer un second mandat de sénateur en posant sa candidatur­e à l’investitur­e. Sans attendre la réponse d’en Marche ! il a consulté, rencontré, recueilli des soutiens, et la liste serait déjà « bien fournie, avec des personnali­tés issues de plusieurs partis », assure son entourage.

De quoi inquiéter la liste officielle de droite - emmenée par Gérard Larcher - qui pourrait se voir privée d’un quatrième siège. Non seulement au regard des scores LREM mais aussi parce que Philippe Esnol jouit d’une certaine notoriété auprès de nombre d’élus. Assez pour que des élus de droite voient en lui «un très bon candidat»… face à eux !

Entendant « poursuivre le rassemblem­ent qu’il a initié et mettre son expérience au service du projet porté par le président de la République pour la réussite de ce quinquenna­t et de la France », Philippe Esnol s’estime le mieux placé pour défendre les couleurs de la REM. Mais avec ou sans investitur­e, « il a prévu d’être candidat », assure sa collaborat­rice.

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