Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Qui s’y frotte s’y pique
Il était aux alentours de 6 h 30, le 9 février. Laurent (44 ans), comme chaque matin avant de se rendre à son travail, fait un crochet par le tabac du Parc à Vernouillet pour y acheter son journal et avaler un café. Il y croise Aziz (28 ans). Les deux hommes ne se connaissent pas. Pour une raison indéterminée, une altercation éclate entre le plus jeune et le maçon-carreleur. Les deux individus en viennent aux mains en quelques secondes. Laurent esquive l’attaque avant d’asséner un coup, un seul, qui brise la mâchoire d’aziz. Mourad (35 ans) intervient, non pas pour séparer les deux hommes mais pour prêter main-forte à Aziz. Laurent tombe au sol, essuyant de nouveaux coups, à la face et à la tête, notamment avec un pied de table. L’intervention des forces de l’ordre met un terme au pugilat. Laurent se relève avec des plaies superficielles au cuir chevelu et quelques ecchymoses.
Fracture de la mâchoire
Placés en garde à vue, Laurent et Aziz comparaissaient libres le 22 juin. Comme accusés… et victimes. Mourad était aussi convoqué. À la barre, les prévenus ont été incapables d’expliquer le mobile de leur combat de coqs. L’alcool ? Les policiers m’ont confirmé en garde à vue qu’ils avaient bu », assure Laurent. « Ça a fait boum, c’est tout », a avancé, lui, Aziz, qui s’est vu prescrire 40 jours d’interruption totale de travail après sa fracture à la mâchoire (contre 4 jours D’ITT seulement à Laurent). La gravité de cette blessure a pesé lourd dans la balance puisque Laurent a été condamné à 8 mois avec sursis. Il devra aussi s’acquitter d’une amende de 600 euros et verser 1 500 euros de provision à sa victime dans le cadre du renvoi du dossier sur intérêts civils. Aziz et Mourad ont eux écopé d’une simple amende de 400 euros. Ils devront également régler chacun 300 euros à Laurent au titre du préjudice physique.