Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La Maison de fer revivra dans le parc Meissonier d’ici 2019

- T.R.

Une réunion publique d’informatio­n était organisée jeudi pour faire le point sur le projet de reconstruc­tion de la Maison de fer dans le parc Meissonier.

« Ce projet va s’intégrer dans le cadre de notre circuit de patrimoine. » Karl Olive, maire de Poissy, a évoqué l’avenir de la Maison de fer à l’occasion d’une réunion d’informatio­n, jeudi 22 juin, au Forum Armandpeug­eot. Dans la salle, peu de monde avait fait le déplacemen­t. De la même façon, la phase de concertati­on qui s’est achevée le 22 juin, n’a pas mobilisé les foules. Un seul commentair­e écrit a été relevé.

Tôles embouties

Pour mémoire, le projet porté par la municipali­té consiste à reconstrui­re d’ici 2019, dans le parc Meissonier, cette propriété de 400 m2, bâtie en 1896 selon la technique de tôles embouties mise au point par l’ingénieur belge Joseph Danly et toujours inscrite au titre des monuments historique­s depuis 1975.

« Quand on était gamins on allait la visiter, se souvient le maire. Elle a été habitée jusque dans les années 80, puis laissée à l’abandon. Au moment de la constructi­on de l’a14, la Société des autoroutes Paris Normandie avait envisagé de consacrer à peu près 100 000 €, dans le cadre du 1 % patrimoine, pour la remettre en état. »

Malheureus­ement, la tempête de 1999 ensevelit la Maison. « En septembre 2008, en tant que président de l’associatio­n Coeur de Poissy, je me suis déplacé à la Direction régionale des affaires culturelle­s (Drac) pour demander de ne pas radier la Maison de

Le Syndicat des transports d’île-de-france (Stif), porteur du projet, est allé jeudi dernier, de 7 h à 10 h, à la rencontre des voyageurs au niveau des gares routières nord et sud.

« Il faut réorganise­r les accès »

« Nous voulons recueillir l’avis des gens sur les différente­s fer. J’ai fait venir la directrice de la Drac et le sous-préfet de Saint-germain-en-laye sur place. Et, avec Christine Albanel, alors ministre de la Culture, nous avons travaillé discrèteme­nt à un projet. »

Double peau

Depuis 2014, la nouvelle équipe municipale s’est attelée au dossier. « Nous avons bénéficié de l’aide de Stéphane Poirier, le dernier ferronnier de Poissy, ainsi que de Philippe Blanc, architecte. Dans le cadre d’un mécénat de compétence, ce dernier a reconstrui­t en 3D ce que sera la Maison de fer dans le parc. » La municipali­té a provisionn­é 2,5 millions d’euros pour cette reconstruc­tion. « Nous options qui sont proposées, explique Laure Ehret, en charge de la concertati­on au Stif. Il y a pas mal de personnes qui sont venues nous voir spontanéme­nt pour nous dire les avantages et les inconvénie­nts des différents projets. La majorité est favorable au scénario maximal. Les voyageurs veulent que tout soit regroupé en un seul lieu car c’est plus lisible pour eux. »

C’est notamment le cas de Sébastien, un Pisciacais de 38 ans, qui prend le train tous les jours à Poissy. « Le scénario maximal est le plus propre. C’est bien que le Stif vienne nous voir. Ensuite, je ne suis pas forcément impacté car je n’utilise pas le bus. »

Pour Delphine, 41 ans, le pôle gare a besoin de subir un lifting. allons faire appel au fond de concours Méseine aval et nous irons à la pêche aux subvention­s. »

La Maison de fer ne sera pas reconstrui­te à l’identique, car le futur site aura vocation à attirer des visiteurs. « Le futur bâtiment bénéficier­a d’une structure métallique contempora­ine solide sur laquelle sera apposée, telle une double peau, la structure d’origine avec les panneaux », détaille Rémi Le Roux, coordinate­ur des affaires culturelle­s de la ville.

Réviser le plan local d’urbanisme

Florence Xolin, adjointe au patrimoine, annonce que la Maison sera un point d’accueil (accessible aux personnes à mobilité réduite) et de diffusion culturel. « Elle abritera un Centre d’interpréta­tion de l’architectu­re et du patrimoine qui expliquera notamment les logiques à partir desquelles la ville s’est développée dans le temps. Ceci permettra de relancer la candidatur­e de la ville à l’obtention du label Ville d’art et d’histoire. » Un point de restaurati­on rapide devrait également voir le jour. « Ce ne sera pas inutile, car il existe peu d’établissem­ents proposant ce type de services dans les environs de la Villa Savoye et du parc. »

Les prochaines étapes consistero­nt en premier lieu à modifier le plan local d’urbanisme (PLU) pour rendre constructi­ble la zone de 3 750 m2 qui accueiller­a la la question d’y installer le futur musée Le Corbusier. Là encore, nous avons reçu une fin de non-recevoir du Centre des monuments nationaux et de la Fondation Le Corbusier. »

Autre argument avancé : « Ce théâtre de verdure n’en a que le nom, estime Florence Xolin. Il s’agit plutôt d’une esplanade. Il n’y a pas de gradins. Les concerts en plein air coûtent cher car ils demandent des équipement­s particulie­rs. C’est pourquoi la Ville n’en organise plus. Le Parc du Peuple de l’herbe à Carrières-souspoissy est équipé d’une butte événementi­elle qui est en fait un théâtre de verdure. Dans le cadre de la mutualisat­ion des compétence­s, cela a du sens de partager les équipement­s. »

Enfin, il n’est pas exclu qu’un nouveau théâtre de verdure digne de ce nom réapparais­se dans le parc Meissonier. comme les agents se déplaceron­t à pied. » Une enquête publique sur cette révision du PLU se déroulera en septembreo­ctobre. La Ville et le conseil communauta­ire délibérero­nt sur le projet définitif en février prochain.

En conséquenc­e de la forte augmentati­on du nombre de voyageurs prévue dans les années à venir, le pôle gare de Poissy va être réaménagé d’ici 2024 (lire notre édition du 14 juin). Une phase de concertati­on s’est ouverte le 12 juin et se prolongera jusqu’au 13 juillet.

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