Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Bruno Renoult écrit sur l’occupation et la Libération de la ville
Alors que la commune commémorera sa libération le 25 aôut, rencontre avec Bruno Renoult qui a sorti deux livres retraçant l’occupation de la région de 1940 à 1944, puis la libération de la ville et de ses alentours de 1944 à 1945.
Bruno Renoult âgé de 60 ans est un ancien reporter de guerre. Il a couvert les théâtres d’opérations tel que l’afghanistan, l’irak et la Yougoslavie dans les années 1990. Aujourd’hui à la retraite, il se passionne pour l’histoire de la Seconde Guerre mondiale dans les Yvelines. Originaire de Meulan, il fait ses études à Saint-germain-en-laye au lycée Saint Augustin, il connaît bien le département.
Travail d’historien
Egalement passionné d’histoire, il appartient à de nombreuses associations d’histoire et de mémoire dans le département. Il participe notamment aux commémorations chaque année dans des villes telles que Poissy ou Saint-germain-enlaye. Son projet de livre commence à partir de décembre 2015 lorsque le gouvernement français déclasse les archives de l’occupation. S’en suit pour lui un travail d’histoire d’un an à Montigny-le-bretonneux afin de rechercher toutes les informations concernant Saint-germain-en-laye et sa région. Bruno Renoult fait un travail minutieux, son but est de décrire la vie quotidienne, des anecdotes durant la période de la libération. Dans ses nombreuses recherches, il faut trier, analyser : « Beaucoup de dossiers existent, il a fallu que je cherche les dossiers les plus importants et les plus pertinents ».
Saint-germain, ville la plus occupée de France
L’auteur explique : « Saintgermain-en-laye était la ville la plus occupée de France ». Au total c’était 2 états-majors de l’armée allemande présents dans la ville sous la direction du maréchal allemand Gerd von Rundstedt. Les états-majors avaient élu domicile dans les logements de la résidence Médicis à côté du château de Saint-germain-en-laye. De plus, entre 5 000 et 10 000 soldats allemands avaient pris position dans Saint-germainen-laye. « La présence d’un maréchal dans la ville montre l’importance qu’avait donnée l’armée allemande à la ville » affirme-t-il, en ajoutant « certains analysent cela comme une vengeance du traité de Saint-germain-en-laye en 1920 qui sépare l’autriche de la Hongrie suite à la Première Guerre mondiale ». La ville est occupée de la même façon que le reste de la France : une unité de la Gestapo (la police secrète vont être arrêtés pour collaboration avec l’ennemi, Bruno Renoult affirme : « il y a eu des règlements de compte pendant près d’un mois dans la ville ». La ville ne retrouvera qu’un calme partiel à partir de 1945 avec les élections municipales.
« Le côté obscur de l’occupation »