Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Une taxe de séjour généralisée à toutes les communes de l’agglo
Les élus ont voté la généralisation à toutes les communes de l’interco d’une taxe de séjour payée par les touristes et les hommes d’affaires.
« Afin d’éviter que vous soyez trop inquiets je vais commencer par vous dire que cette taxe de séjour est payée par les visiteurs, qu’il s’agisse de touristes ou d’hommes d’affaires, et non pas par les habitants. »
Marcelle Gorguès, vice-présidente en charge du patrimoine et du tourisme, a évoqué cette taxe acquittée par les professionnels hébergeurs. Son montant, payé par nuitée et par personne, est variable selon un classement des établissements. Une grille détermine un montant maximum et minimum. Le produit de cette taxe de séjour est reversé à l’office de tourisme intercommunal né de la fusion de l’office de tourisme de Saintgermain-en-laye et de l’office de tourisme du Pays des Impressionnistes qui rassemblait sept communes. Maisons-laffitte a décidé de son côté de conserver un Office de tourisme indépendant… « Actuellement, cinq villes de notre Communauté d’agglomération ont déjà institué cette taxe de séjour. Il s’agit de Saint-germain-en-laye, Chatou, Carrières-sur-seine, Port-marly et Maisons-laffitte. Saint-germain-en-laye est la commune qui l’a instaurée depuis le plus longtemps. Elle a une longue expérience dans ce domaine puisqu’elle a appliqué cette taxe en 2010, les autres communes l’ayant fait en 2017. »
Harmoniser la situation
Marcelle Gorguès a insisté sur le fait de générer « un financement pour le tourisme sans ponctionner les habitants ». « 47 % du budget de l’office de tourisme intercommunal provient de subventions de la Communauté d’agglomération. Son statut pourrait être remis en cause s’il y a un subventionnement trop important, d’où la nécessité de trouver d’autres recettes comme cette taxe de séjour. » Créée dans les villes où elle n’existe pas encore, cette taxe va être mise en place avec des tarifs uniformisés. « Cela va nous permettre de ne pas être défavorisés par rapport à nos grands voisins. » Marcelle Gorguès a fait allusion à la Communauté urbaine de Grand Paris Seinet et Oise (Gpso) et à la Communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc. « Ces communautés ont déjà voté cette taxe à des tarifs voisins des nôtres. »
Le tourisme sous-exploité
Cette taxe a pour principale vocation de développer le tourisme sur le territoire de l’agglo. « C’est un vecteur important dans une région riche d’un patrimoine à la fois naturel, architectural, historique et culturel. En Ile-de-france, le tourisme représente 7 % du PIB régional, soit 400 000 emplois. C’est la raison pour laquelle la région s’y intéresse de très près. La Chambre de commerce et d’industrie s’est investie dans ce domaine et nous avons voté le versement d’une subvention afin de pouvoir travailler avec elle dans le cadre de ce développement. » Marcelle Gorguès a ajouté que le tourisme est « sous-exploité par la Casgbs malgré la qualité du travail qui a été fourni ». De « nouvelles offres » vont être proposées aux touristes et la Casgbs va accentuer sa communication dans ce domaine.