Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Benoît Dissaux, un nouveau souffle au théâtre Dumas
Après neuf années de bons et loyaux services, Geneviève Dichamp a cédé sa place de directrice artistique du théâtre Alexandre-dumas, l’an dernier. Et c’est un certain Benoît Dissaux qui a été choisi par la Ville pour lui succéder. On lui doit la programmation culturelle de cette nouvelle saison 2017-2018. Plus précisément, il intervient en qualité de prestataire indépendant et collabore étroitement avec Sophie Bauer, directrice déléguée qui désormais assure la direction effective de l’établissement (en charge des partenariats, grands projets pédagogiques et sectoriels, communication, personnel, budget, sécurité…).
« Je suis originaire du Nord-pas-de-calais où j’ai réalisé une grande partie de mes études, confie Benoît Dissaux, 52 ans. Après mon bac, j’ai fait des études dans la culture avant d’obtenir un DESS développement culturel à l’université de Rouen. » Par la suite, il enchaîne les expériences professionnelles : animateur dans une maison de jeunes et d’éducation populaire puis dans une radio libre. « J’ai créé un festival de rock et j’ai organisé beaucoup de colos à dominante culturelle avant d’arriver à Arques. »
Dans cette commune du Pas-de-calais célèbre pour son cristal, il accepte la mission de créer un centre culturel. « C’est devenu par la suite un centre culturel d’agglomération. J’y suis resté dix ans. » En 2000, rebelote, cette fois à Arcachon. « Là aussi on m’a demandé de mettre en place un projet culturel et artistique et cela a débouché sur la construction d’un théâtre de mille places en 2006. » En 2017, il dirige toujours le théâtre Olympia, scène conventionnée d’arcachon. « En parallèle, j’ai développé une activité de consultation et de direction artistique. » C’est ainsi que la Ville de Saintgermain-en-laye a fait appel à ses services. « J’assure également la programmation de deux autres établissements à Mimizan (40) et Le Bouscat (33). »
« Se divertir intelligemment »
Installé à Arcachon, Benoît Dissaux est toutefois amené à voyager régulièrement et notamment en région parisienne pour voir les spectacles. « Dans les Yvelines, je viens souvent à Versailles, Saint-quentin-enyvelines… ou pas très loin, à Rueil-malmaison. Pour l’anecdote, j’ai fait mon service militaire à Versailles et je connais des personnes qui y habitent. Lorsque j’ai appris que le poste à Saint-germainen-laye était disponible pour un nouveau mandat, j’ai postulé. »
Le cahier des charges de la Ville de Saint-germain était à la fois simple et complexe : ouvrir la programmation à de nouveaux publics, de nouvelles générations. « J’ai essayé de donner une nouvelle dynamique tout en gardant les fondamentaux (les têtes d’affiche, le théâtre…). J’ai voulu apporter des spectacles familiaux supplémentaires, plus de danse, de cirque, d’humour musical… »
Et de conclure : « Le public a envie de se divertir intelligemment. Il faut que les gens s’approprient plus le théâtre, qu’ils prennent l’habitude d’y venir. »