Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Les élus ont voté le cantonneme­nt de la dette

- S.R.

Les élus de la Communauté d’agglomérat­ion Saint-germain boucles de Seine (Casgbs) ont voté une convention relative aux conditions de cantonneme­nt de la dette du Sidru que ceux du conseil municipal ont approuvé à leur tour. Pour comprendre ce dossier il faut remonter au 1er janvier 2016, date à laquelle la compétence « collecte et traitement des déchets ménagers et assimilés » des communes d’aigremont, Chambourcy, Fourqueux, Le Mesnil-le-roi et Saint-germain-en-laye a été transférée à la Casgbs qui venait d’être créée. Le Syndicat intercommu­nal pour la destructio­n des résidus urbains (Sidru) qui gérait le traitement des ordures de ces communes et de dix autres de la Communauté urbaine grand Paris Seine et Oise (Cugpso) a alors été dissout, conforméme­nt aux dispositio­ns du Code général des collectivi­tés territoria­les. La Casgbs et la Cugpso ont créé un nouveau Sidru qui a repris l’ensemble du passif et de l’actif de l’ancien syndicat, ainsi que les contentieu­x et les contrats en cours. Ces contentieu­x sont liés à des emprunts contractés pour le financemen­t de l’usine Azalys. L’« explosion » des taux d’intérêt a conduit les anciens responsabl­es du Sidru à saisir la justice.

Révision des attributio­ns de compensati­on

« En cas de nouveau procès perdu, comme cela a été malheureus­ement le cas en novembre 2016, une convention de cantonneme­nt devait être validée », avait expliqué lors du vote des élus communauta­ires Bernard Grouchko, neuvième vice-président en charge de la collecte et du traitement des déchets. Les cinq communes de la Casgbs liées au Sidru s’engagent donc à prendre à leur charge exclusive les éventuelle­s conséquenc­es financière­s de ces contentieu­x, protégeant ainsi les autres villes de la Communauté d’agglo. Le maire-adjoint Michel Lepert a précisé qu’« en cas de nécessité, la convention prévoit que les communes auront le choix de financer leur contributi­on par le ou les vecteurs de leur choix ». L’élu a fait allusion à une éventuelle révision des attributio­ns de compensati­on, une variation de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (Teom) ou le versement d’une subvention à la Casgbs.

La roulette

Elue d’opposition, Martine Escabasse explique « avoir voulu alerter » les dirigeants du Sidru de la dangerosit­é de ces emprunts mais ces derniers « n’ont pas voulu faire marche arrière ».« Le système des swaps (contrats d’échanges de taux d’intérêt) est adapté à des entreprise­s qui travaillen­t à l’internatio­nal, qui achètent et vendent des marchandis­es dans le monde entier. Elles ont alors la possibilit­é de jouer avec l’équilibre entre les monnaies. Pour une collectivi­té, la situation est différente. On a joué à la roulette en nous disant dans un premier temps que l’on avait gagné de l’argent avant que la situation ne change radicaleme­nt… La vente de l’usine d’achères devait rapporter suffisamme­nt afin de couvrir la dette… », a réagi la Camboricie­nne.

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