Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Le corps de la femme et son image médiatique à Maisons-laffitte
Effigies est un parcours qui se compose de quatre modules distincts : une traversée mêlant l’image cinématographique, les arts numériques et la performance live. Ils sont interprétés par la même artiste chorégraphe, Marie Barbottin. Ce parcours explore les relations du corps féminin à son image médiatique « captée ».
Utilisant et détournant les codes usuels de représentations de la femme dans l’espace public et les médias (télévision, panneaux publicitaires, avatars de jeux vidéo…), il questionne l’incarnation, l’appropriation/ réappropriation d’un corps au féminin réduit à un objet de désir formaté.
Programme
Big sister est le film introductif d’effigies. Ce court-métrage met en scène deux personnages : un opérateur caméra et une danseuse blonde. La domination masculine inhérente à l’imagerie médiatique contemporaine, chargée en clichés, constitue le sujet de leur duo de danse.
Dancing Doll, deuxième pièce constitutive d’effigies, est une installation vidéo-danse comportementale. Une Barbie à taille humaine est découpée en quatre (tête et cou, cage thoracique, bassin et cuisses, bas de jambes et pieds). Elle se déstructure et se métamorphose en un personnage hybride de poupée-femmedanseuse à travers un comportement évolutif, influencé par un algorithme qui prend en compte l’attitude des spectateurs face à l’oeuvre.
Choose me, troisième élément constitutif d’effigies, est une installation vidéo-danse invitant le spectateur à agir sur le montage vidéo d’un solo en s’adressant à l’interprète du film. Celle-ci danse sur une chaise en plastique rose. Elle enchaîne une multiplicité de postures évoquant des attitudes du quotidien. Le spectateur interagit avec l’oeuvre par le biais de sa présence sonore : intensité de sa voix, timbre, longueur de ses phrases, longueur des silences.
Big sister II. Cette dernière étape du parcours d’effigies est la performance live de cette même femme blonde archétypale, vêtue d’un ensemble de lingerie rose. Sur la même musique de tango, la danseuse réinterprète seule la partition chorégraphique du film d’introduction Big sister.
Conférence en dialogue, samedi 30 septembre à 16 h 30.