Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Et si Conflans se prenait au jeu ?
Qualifiées dans la douleur face à Troarn (N3), les Conflanaises accèdent au 4e tour. Si la Coupe de France n’est pas un objectif prioritaire, les Yvelinoises joueront le coup à fond.
Il restait 30 secondes à jouer samedi dernier à Troarn. Conflans (N2) est mené d’un but (25-24) par une équipe de Nationale 3 au troisième tour de la Coupe de France. Le coach Sébastien Nsimba tente alors le tout pour le tout en posant un temps mort. « Les filles étaient surexcitées. Il fallait faire redescendre la pression, raconte le technicien. J’ai mis un système en place. L’enclenchement s’est passé comme prévu et Jeanne Guérin a égalisé à dix secondes de la fin. »
La suite, ce fut une séance de tirs au but qui a tourné en faveur des Yvelinoises. « J’ai dit aux filles que j’avais fait mon boulot et que c’était à elles de jouer. Et grâce aux trois arrêts de Pauline Gloaguen, on a décroché la qualification. » De ce match, Sébastien Nsimba ne retiendra peut-être que la victoire tant ses joueuses ont balbutié leur jeu. « Heureusement qu’il y a eu une réaction d’orgueil dans les dix dernières minutes. On a joué sur un faux rythme en se reposant sur nos lauriers. Que ce soit pour les filles ou pour moi, le contenu du match n’est pas satisfaisant. Une défaite aurait été logique. »
Même sans bien jouer, les Conflanaises sont encore en lice et disputeront dans dix jours un 32e de finale. Une performance pas anodine à en croire le président Bernard Demoersman. « D’habitude, on ne dépassait pas le deuxième tour. »
La tâche des Batelières devrait cependant rapidement se compliquer. Après avoir éliminé trois équipes de N3 (Ormesson, Chaumont, Troarn), elles pourraient hériter au prochain tour d’une formation jouant en D2 ou en N1. « La Coupe de France n’est vraiment pas un objectif, prévient Sébastien Nsimba. On préfère se concentrer sur le championnat et la Coupe de la Ligue. Ensuite, mes joueuses sont des compétitrices. Une fois sur le terrain, elles font tout pour gagner. À choisir, je voudrais au moins tomber sur une N1. Si on affronte une D2, ça sera compliqué de résister plus de 10-15 minutes. Techniquement et physiquement, il y a un fossé. »
Pour Bernard Demoersman, le championnat est bien entendu la priorité. Mais le président ne dit pas non à une belle aventure en coupe. « Si Issy-paris pouvait venir jouer à Conflans, ça me va, plaisante-t-il. Malheureusement, on se fera éliminer avant. Si on tombe sur une belle équipe à domicile, on va peut-être essayer de marquer le coup. Mais jouer une N2 pourrait aussi être intéressant. »
Grâce à cette compétition, Conflans, qui a galéré en N1 l’an passé avec seulement deux victoires, retrouve le chemin du succès. « Pour un groupe remanié à plus de 50 %, c’est important de gagner des matches, poursuit Bernard Demoersman. Cela fait du bien au moral et ça permet à l’équipe de se stabiliser. » Le tirage au sort des 32es de finale était effectué mardi soir.