Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Tous piqués d’apiculture !

- F. Desserre

Entre Denis Le Page et l’apiculture, l’histoire d’amour dure depuis 25 ans maintenant. Et elle n’est pas près de s’arrêter, à en juger par le temps qu’il consacre à l’insecte. Le retraité cultive cette passion en aidant les débutants à faire leurs premiers pas. Au rucher-école de Marly-le-roi, au fort du Trou d’enfer, les cours affichent complet, obligeant le Siarp (Syndicat interdépar­temental des apiculteur­s de la région parisienne) à s’adapter.

Les gens sont sensibles à l’abeille

« Jusqu’à présent, nous accueillio­ns chaque année une quarantain­e d’élèves en initiation. Nous avons réussi à passer à une cinquantai­ne. Après, il faut s’inscrire pour l’année suivante. Les places encore disponible­s le sont pour 2019. Au pire, ceux qui veulent s’initier peuvent toujours venir observer ceux qui sont en formation continue » , détaille Denis Le Page.

Pourquoi un tel engouement ? Le formateur a sa petite idée. « Les gens sont sensibles à l’abeille. Ils partagent comme nous l’idée qu’elle est martyrisée par l’environnem­ent qui est dégradé et que nous sommes des défenseurs. Ces mêmes personnes nous font confiance et elles aspirent à consommer du bon miel. Du vrai miel. C’est ce que nous produisons ! »

Pour rejoindre la formation, la première et logique condition est « d’aimer le miel. Il faut, bien évidemment, ne pas avoir d’appréhensi­on face aux abeilles et surtout avoir une certaine sérénité en soi. Elles sentent la nervosité. »

Concrèteme­nt, une partie de l’année est consacrée à la formation théorique en salle. Là, il s’agit d’apprendre la législatio­n en vigueur, connaître l’animal que l’on va élever, son fonctionne­ment, l’environnem­ent qu’elle préfère.

Viennent ensuite les pre- mières sorties dans le rucher, entre avril et septembre. « On passe aux choses sérieuses. On apprend à manipuler les outils, les éléments de la ruche, à adopter les bons gestes au bon moment. Nous enseignons également que l’on ne peut pas conduire une ruche à n’importe quel moment. Il faut prendre en compte certains paramètres, comme la météo. A terme, la formation permettra à ceux qui le souhaitent d’installer une ruche dans leur propre jardin ou de venir travailler avec nous au rucher. »

Denis Le Page tient également à préciser un détail d’importance à ceux qui veulent se lancer. « Une ruche, c’est une attention régulière. On ne peut pas prendre cela à la légère. Car si l’on veut du miel, il faut que les abeilles soient en bonne santé. Il faut donc s’en occuper. C’est tout cela que l’on enseigne au rucher-école » .

Chaque année, deux tiers des élèves vont jusqu’au bout de leur formation.

Le prix du miel et sa qualité sont des facteurs qui peuvent expliquer ce phénomène. L’apiculture a le vent en poupe. Pour s’inscrire à une formation, il faut parfois attendre plus d’un an. Dans les Yvelines, les cours d’initiation ne désempliss­ent pas. « Elles sentent la nervosité »

D’adhérer au SIARP et remplir le formulaire d’adhésion (disponible sur le site www.siarp.org). A l’issue de la formation et sous réserve d’assiduité, les élèves se verront remettre une attestatio­n de formation (non équivalent à un diplôme de l’education nationale). Pour les les séances sur les ruchers écoles, il est également nécessaire d’acquérir les équipement­s de protection individuel­s : au minimum voile et gants. Des vareuses et des gants sont proposés à la vente lors des premières séances sur les ruchers-écoles.

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