Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Il « terrorisai­t » les employés du Leclerc

- Da. G.

Un Algérien de 33 ans, accueilli en France depuis huit mois pour soigner des troubles de l’anxiété, a été emprisonné pour 4 mois à la prison de Bois-d’arcy pour s’être rendu coupable de menaces de mort entre le 7 et le 16 novembre à l’encontre de plusieurs employés du magasin Leclerc de la rue de la Reine-blanche, à Carrièress­ous-poissy. « Je vais t’égorger ! » , a-t-il notamment lancé à l’une des caissières. Avant d’ajouter : « Demain, il y aura la guerre sur les Champs-élysées ! »

Depuis plusieurs semaines, un véritable climat de psychose s’était emparé du personnel du supermarch­é. Même les vigiles « avaient peur » de lui a souligné la juge dans la lecture des procès-verbaux d’audition. « Il avait un comporteme­nt étrange, parlait tout seul. » Et puis il y avait son attitude en caisse, au moment de régler ses achats, toujours en liquide.

4 mois de prison ferme

Sa grande « spécialité » : jeter au visage des caissières ses pièces de monnaie tout en proférant des insultes et des menaces. Un jour, c’est son sac de bananes qu’il a balancé à la face d’une employée.

Le 21 novembre, lors de sa comparutio­n devant le tribunal, Zinedine n’a pas été très disert. Il s’est abrité derrière sa mauvaise compréhens­ion de la langue française pour répondre, quand bon lui plaisait, aux questions des juges.

« Vous parliez pourtant parfaiteme­nt le français au Leclerc comme en garde à vue » , a contré la présidente, tout en soulignant que l’expert psychiatri­que avait qualifié le mis en cause de « manipulate­ur » dans son rapport. « Face à des faits aussi irrationne­ls, on peut s’interroger sur l’atténuatio­n de sa responsabi­lité » , a malgré tout soutenu l’avocate de Zinedine.

Le tribunal a tranché : la réponse est non. Quatre mois ferme et une incarcérat­ion ont été prononcés. Zinedine s’est également vu interdit de séjour à Carrièress­ous-poissy pour une période de 2 ans.

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