Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Méthanisat­ion du fumier équin : les premiers tests sont prometteur­s

- David Goudey

Les premiers tests en laboratoir­e du programme Valoéquibo­ue, en partenaria­t avec le SIAAP, ont été réalisés. Les chercheurs à pied d’oeuvre Partenaria­t supplément­aire avec le Syctom

Le calendrier est tenu. Près de dix mois après la signature entre la municipali­té et le Syndicat interdépar­temental pour l’assainisse­ment de l’agglomérat­ion parisienne (SIAAP) d’un partenaria­t dont l’objectif est de valoriser en énergie, sur le site d’achères, les 15 000 à 20 000 tonnes annuelles de fumier équin local à l’horizon 2020 grâce au procédé de la méthanisat­ion, les résultats des premiers tests réalisés sont encouragea­nts.

Le maire Jacques Myard a pu le vérifier à Colombes (Hauts-deSeine), le 17 novembre dernier, lors d’une visite dans les laboratoir­es du SIAAP. La première étape du programme de recherche, baptisé Valoéquibo­ue, consistait à mesurer le pouvoir méthanogèn­e de chacun des composants du fumier (copeaux, crottin et paille) de manière isolée. « Ce pouvoir méthano- gène, en moyenne, correspond à 50 % de celui obtenu par la classique méthanisat­ion des boues, explique Philippe Liégeois, conseiller municipal délégué au développem­ent durable. C’est très prometteur. Il va falloir trouver maintenant le bon mélange. »

La mise au point de ce savant dosage, avec ou sans ajout de boues d’épuration, a été confiée à des chercheurs de l’université de technologi­e de Compiègne et de l’unilasalle de Beauvais (Oise), « parce qu’ils sont les meilleurs dans le domaine de la méthanisat­ion » . La Ville de Maisons-laffitte va financer ce programme de recherche à hauteur de 30 000 euros. « Le résultat des courses est attendu pour la fin 2018, rappelle Philippe Liégeois. Ce travail global va aussi faire l’objet d’une thèse et du dépôt de brevets sur la propriété intellectu­elle. » La première molécule de gaz issue de la méthanisat­ion du fumier équin reste attendue pour le début de l’année 2020.

Ce projet s’inscrit également depuis peu dans un programme plus vaste issu du partenaria­t entre le SIAAP et le Syctom (Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères). Les deux géants ont mis 75 M € sur la table pour étudier les possibilit­és de méthaniser à grande échelle la fraction organique et fermentesc­ible des déchets ménagers (traités par le Syctom) et les boues d’épuration (traitées par le SIAAP).

Après plusieurs mois de tractation, la municipali­té mansonnien­ne a obtenu la rédaction d’un accord-cadre de partenaria­t entre elle et les deux opérateurs publics. « Cela permet à Valoé

quiboue de s’intégrer pleinement dans le processus » , se félicite Philippe Liégeois.

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Le maire mansonnien Jacques Myard et Philippe Liégeois, conseiller municipal délégué au développem­ent durable (1er en partant de la gauche), ont pu juger de l’avancée du projet Valoéquibo­ue lors de leur visite des laboratoir­es du SIAAP.

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