Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Méthanisation du fumier équin : les premiers tests sont prometteurs
Les premiers tests en laboratoire du programme Valoéquiboue, en partenariat avec le SIAAP, ont été réalisés. Les chercheurs à pied d’oeuvre Partenariat supplémentaire avec le Syctom
Le calendrier est tenu. Près de dix mois après la signature entre la municipalité et le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) d’un partenariat dont l’objectif est de valoriser en énergie, sur le site d’achères, les 15 000 à 20 000 tonnes annuelles de fumier équin local à l’horizon 2020 grâce au procédé de la méthanisation, les résultats des premiers tests réalisés sont encourageants.
Le maire Jacques Myard a pu le vérifier à Colombes (Hauts-deSeine), le 17 novembre dernier, lors d’une visite dans les laboratoires du SIAAP. La première étape du programme de recherche, baptisé Valoéquiboue, consistait à mesurer le pouvoir méthanogène de chacun des composants du fumier (copeaux, crottin et paille) de manière isolée. « Ce pouvoir méthano- gène, en moyenne, correspond à 50 % de celui obtenu par la classique méthanisation des boues, explique Philippe Liégeois, conseiller municipal délégué au développement durable. C’est très prometteur. Il va falloir trouver maintenant le bon mélange. »
La mise au point de ce savant dosage, avec ou sans ajout de boues d’épuration, a été confiée à des chercheurs de l’université de technologie de Compiègne et de l’unilasalle de Beauvais (Oise), « parce qu’ils sont les meilleurs dans le domaine de la méthanisation » . La Ville de Maisons-laffitte va financer ce programme de recherche à hauteur de 30 000 euros. « Le résultat des courses est attendu pour la fin 2018, rappelle Philippe Liégeois. Ce travail global va aussi faire l’objet d’une thèse et du dépôt de brevets sur la propriété intellectuelle. » La première molécule de gaz issue de la méthanisation du fumier équin reste attendue pour le début de l’année 2020.
Ce projet s’inscrit également depuis peu dans un programme plus vaste issu du partenariat entre le SIAAP et le Syctom (Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères). Les deux géants ont mis 75 M € sur la table pour étudier les possibilités de méthaniser à grande échelle la fraction organique et fermentescible des déchets ménagers (traités par le Syctom) et les boues d’épuration (traitées par le SIAAP).
Après plusieurs mois de tractation, la municipalité mansonnienne a obtenu la rédaction d’un accord-cadre de partenariat entre elle et les deux opérateurs publics. « Cela permet à Valoé
quiboue de s’intégrer pleinement dans le processus » , se félicite Philippe Liégeois.