Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le cours Charles-péguy : une école en voie d’expansion

Près de quinze mois après son ouverture, la structure de la fondation Espérance Banlieues est déjà passée de 6 à 38 élèves. L’objectif est d’atteindre assez rapidement les 130 enfants scolarisés, du CP à la 3e. La municipali­té applaudit des deux mains.

- Jean-marc Cavé

Quand en décembre 2015, l’idée de la création du cours Charles-péguy a pris forme, il aurait fallu être devin pour imaginer une telle réussite, deux ans après. Cette structure de la fondation Espérance Banlieues, qui compte onze écoles en France, ne dénombrait en effet que six élèves à la rentrée scolaire 20162017. Aujourd’hui, le cours, situé dans les locaux du centre de loisirs Poulbot, rue Voltaire, accueille 38 élèves, répartis en quatre classes allant du CP à la 6e. « Nous avons stoppé les inscriptio­ns car nous vou- lons grandir tranquille­ment, explique Françoise Cousin, la présidente. Mais nous avons l’ambition de passer à 60 élèves à la rentrée prochaine, avec la création d’une classe de 5e. À terme, l’objectif est de 130 élèves, jusqu’à la 3e. »

Pierre Fond : « Nous ferons en sorte d’être à vos côtés »

Le 24 novembre, à l’occasion de l’inaugurati­on officielle de la structure, Françoise Cousin l’a encore répété. « Nous savons qu’il faudra pousser les murs, et augmenter nos sources de financemen­t. Nous comptons sur l’aide de la mairie de Sartrouvil­le sur ce sujet. » La demande n’a pas laissé insensible le maire, Pierre Fond. « Ce qui est mis en place ici me convient tout à fait. C’est conforme à mes valeurs éducatives. Je souhaite un accroissem­ent de la structure. Nous ferons en sorte d’être à vos côtés. »

Le cours Charles-péguy fonctionne grâce à une équipe éducative de sept personnes, entourée de bénévoles. Son budget de fonctionne­ment est de 350 000 € par an, avec une participat­ion des parents à hauteur de 75 € par mois. La plus grande partie du budget est collectée par l’associatio­n auprès de fondations d’entreprise­s et familiales, mais aussi auprès de particulie­rs.

Voir fonctionne­r la structure, avec un effectif qui n’excède pas 15 enfants par classe, c’est revenir quelques années en arrière. Des pupitres avec encriers intégrés, comme au temps de la communale. Port de l’uniforme, sweat vert pour les garçons et bordeaux pour les filles. « Cela leur sert à se dépasser, pour ce qu’ils font et ce qu’ils sont, précise le directeur Alban Reboul Salze. L’uniforme est acquis par le mérite et fait la fierté des enfants. »

Tous les matins, le directeur prêche la bonne parole devant enseignant­s, élèves et parents. Il donne lecture des bons et mauvais points et fait hisser le drapeau tricolore et l’emblème européen. Marseillai­se et hymne européen sont chantés. « Cette éducation nous convient parfaiteme­nt, ajoute une maman. Nous remercions le cours d’avoir changé nos enfants et de leur permettre d’aimer la France. »

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Lever de drapeaux et Marseillai­se au menu des élèves du cours Charles-péguy.

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