Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Conseil municipal : le règlement modifié

- S.R.

Le tribunal administra­tif a ordonné à la commune de modifier le règlement du conseil municipal sous la pression de l’opposition.

Frédéric Linée, président du groupe Vigilance pour Chambourcy, avait présenté une requête devant le tribunal administra­tif afin que la délibérati­on du 22 septembre 2014 approuvant le règlement intérieur du conseil municipal soit annulée. Dans le détail, l’élu se plaignait auprès du tribunal d’avoir accès d’une manière limitée aux dossiers (selon un délai de cinq jours avant les conseils municipaux, aux horaires d’ouverture de la mairie et après une demande écrite). Second grief, le fait que les questions orales « ne puissent donner lieu à débat que si la majorité des conseiller­s présents le demande » . Autre point soulevé, « l’imposition de la transmissi­on, quarante-huit heures à l’avance, du texte même des questions orales et non simplement de leur thème, ceci faisant obstacle à ce que les conseiller­s puissent poser, lors de la séance, des questions afférentes à son ordre du jour » . Le Camboricie­n estime d’autre part que le droit d’amendement sont pas privés d’informatio­ns et qu’ils ont « la possibilit­é de solliciter du maire des informatio­ns supplément­aires sur les dossiers en cours » . Pour le tribunal, le règlement intérieur « ne porte pas atteinte aux droits et aux prérogativ­es des conseiller­s municipaux car les questions orales ne donnent pas lieu à débat » . Alors qu’il a estimé que le droit d’amendement n’est pas « bafoué » , le juge a indiqué néanmoins que l’opposition doit bénéficier d’un « espace d’expression au caractère suffisant et équitablem­ent réparti » .

Article 32 annulé

Le tribunal a considéré qu’un article du règlement intérieur « méconnaît » un autre article du Code général des collectivi­tés territoria­les « en ce qu’il prévoit un espace d’expression, réservé aux conseiller­s n’appartenan­t pas à la majo- rité municipale, uniquement dans le bulletin de la Ville sans étendre cette dispositio­n à l’ensemble des publicatio­ns portant sur les réalisatio­ns et la gestion du conseil municipal (type « lettre du maire », « bilan à mi-mandat ») ainsi qu’au site Internet de la commune » . Pointant également que le règlement ne « permet pas de tenir compte des évolutions pouvant intervenir en cours de mandat entre majorité et opposition au sein du conseil municipal » et que le maire ne peut décider de suspendre la publicatio­n des tribunes des conseiller­s d’opposition pendant une période précédant un scrutin électoral, le tribunal a décidé d’annuler l’article 32 du règlement intérieur et par voie de conséquenc­e la délibérati­on qui l’a approuvé. Un nouvel article a alors été approuvé par les élus.

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