Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La Ville étudie un recours au contentieux
Comme nous le disions dans notre précédente édition, le tribunal administratif de Versailles a rejeté la requête de 6 associations environnementales, le 4 décembre dernier, demandant la suspension de l’arrêté préfectoral portant autorisation environnementale de la réalisation de la liaison routière RD30RD190 dit «Pont d’AchèresBoucle de Chanteloup ».
Une décision dont la Ville de Carrières-sous-Poissy a pris acte dans avec regret dans un communiqué.
«Depuis de nombreuses années, nous nous opposons à ce projet d’infrastructure routière jugé contraire au développement harmonieux de la commune et au principe de préservation de l’environnement. Le risque accru d’inondations, les perturbations sonores, la pollution de l’air, le danger pour la biodiversité sont autant de problématiques maintes fois évoquées », explique le maire de Carrières-sous-Poissy, Eddie Aït.
« Aux côtés des riverains et des associations environnementales que nous rencontrons régulièrement, nous restons fermement opposés à la réalisation de ce projet.
Malheureusement, depuis 15 ans, toutes les démarches entreprises par les associations environnementales et la Ville n’ont pas permis l’arrêt de ce projet », souligne le maire aux côtés de Kevin Schwendemann, conseiller municipal délégué à la transition écologique et énergétique, et ancien président de l’association «Non au Pont d’Achères ».
Une réflexion en cours sur les possibilités d’un recours contentieux
La municipalité dit néanmoins étudier la faisabilité d’un recours contentieux contre l’arrêté préfectoral portant autorisation environnementale de ce projet de liaison routière.
«Même si ce projet est contraire à nos ambitions pour Carrières-sous-Poissy, contraire au bon sens et contraire au développement durable, nous devons vérifier la solidité juridique d’un éventuel recours contentieux, avant d’engager la Ville dans une longue procédure pouvant conduire jusqu’au Conseil d’État. Quoiqu’il en soit, la municipalité prendra ses responsabilités avec la préoccupation première de préserver au mieux les intérêts des Carriérois », assure le maire.
«Les nombreux rejets des recours comme les autorisations déjà obtenues par ce projet sont à prendre en compte pour analyser la probabilité de succès d’un recours contentieux », conclut la municipalité.