Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

L’Ermitage rachète le terrain du CFA pour un projet d’extension

Sans activité depuis que les derniers élèves ont rejoint la maison mère à Saint-Germain-en-Laye/Chambourcy, le Centre de formation des apprentis (CFA) avenue Desaix est en passe d’être racheté par L’Ermitage. L’école privée aimerait s’agrandir.

- • Maxime PIMONT

’Ermitage va bien s’agrandir. Alors que le projet initial d’extension dans l’enceinte actuelle de l’Ermitage serait abandonné suite à la contestati­on des riverains et de la Ville, l’école privée a trouvé une autre solution.

À quelques mètres de là, l’école du groupe Laffite Education est en passe de racheter le terrain du Centre de formation des apprentis (CFA) des métiers de l’horticultu­re et du cheval, situé avenue Desaix.

Ce terrain appartenai­t au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye. Un accord a été entériné avec la Région. L’Ermitage devrait se porter acquéreur de ce terrain de plus de 9000 m² début 2024. « On a fait d’énormes travaux de rénovation au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye/ Chambourcy, explique Alexandra Dublanche, vice-présidente de la région Île-de-France en charge de la relance, de l’attractivi­té, du développem­ent économique et de l’innovation. On a ainsi regroupé les élèves sur ce site et décidé de vendre le terrain de Maisons-Laffitte. Il y avait des intérêts

Llocaux de la part de la Ville pour permettre à l’Ermitage de s’étendre, sans gêner les riverains. »

Depuis l’été 2023, il n’y a plus d’activité sur le site mansonnien.

Augmenter le nombre d’élèves

Un premier projet avait été annulé. Pour rappel, en face de l’avenue Montesquie­u, la structure devait comprendre 60 m de façade, 20 m de profondeur et 11 m de hauteur sur 3 niveaux, soit environ 800 m² d’emprise au sol. À l’époque, l’école privée voulait ainsi passer de 15 à 35 classes, soit de 300 à 700 élèves.

Une ambition qui sera mise en place sur la parcelle du CFA ? Réponse succincte de l’Ermitage. « L’école internatio­nale de l’Ermitage poursuit sa vocation d’excellence éducative au coeur de Maisons-Laffitte. Très attachés à cette ville, nous entendons en effet valoriser le patrimoine de l’ancien CFA, en étroites relations avec les autorités et services de la Ville, ainsi qu’avec le Conseil régional d’Île-de-France. Le respect du cadre de vie et du milieu environnem­ental figure au tout premier rang de nos engagement­s. »

Concernant la nature des travaux, une rénovation du bâti est prévue. Pour l’utilisatio­n de ces locaux et la constructi­on de nouveaux, l’Ermitage se laisse du temps. «Il est trop tôt, au regard des accords en cours de discussion avec les pouvoirs publics, pour répondre précisémen­t. »

Du public au privé

C’est donc un terrain public qui tombe dans le giron d’un acteur privé. Mais pour Alexandra Dublanche, il y a plutôt des avantages à voir l’Ermitage s’en saisir. « L’école de plus en plus attractive et attire de plus en plus d’élèves locaux et internatio­naux. D’ampleur internatio­nale, elle augmente l’employabil­ité des Francilien­s et l’attractivi­té de nos territoire­s. Après le Brexit, beaucoup d’entreprise­s étrangères s’installent en Îlede-France et c’est par cette offre éducative qu’on attire ces entreprise­s. »

Ancienne conseillèr­e régionale du temps où le parti socialiste était au pouvoir, Michèle Vitrac-Pouzoulet s’inquiète du manque d’accessibil­ité pour l’apprentiss­age des jeunes de Sartrouvil­le ou du Val-d’Oise. « Ce CFA accueille majoritair­ement de jeunes apprentis venant de Cormeilles et de Sartrouvil­le pour leur proposer des formations d’initiation et de perfection­nement,

explique l’élue qui est aussi dans l’opposition municipale à Sartrouvil­le. Un début de parcours idéal pour entrer dans la vie profession­nelle. Où vont se former maintenant les jeunes qui choisissai­ent cette filière courte pour accéder rapidement à un métier ? » C’est avec une « colère certaine » qu’elle déplore l’abandon d’un « service public supplément­aire ».

Alexandra Dublanche, également maire adjointe à Sartrouvil­le répond. « La Région mène le plus gros investisse­ment public de ce début de siècle avec 6 milliards d’euros investis pour les lycées avec 30 000 nouvelles places d’ici 2028. Les nouveaux locaux sur le site de Saint-Germain sont flambants neufs et les étudiants sont dans les meilleures conditions possibles. Le site de Maisons-Laffitte était très vétuste. »

À voir quels niveaux intégreron­t ces nouveaux locaux de l’Ermitage.

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