Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Un certain regard sur Poissy par Maxime Visticot
Connu par Instagram et X (anciennement twitter), Maxime Visticot a eu carte blanche par la mairie pour exposer plusieurs photos de Poissy et apporter son « certain regard ». L’exposition est visible jusqu’au 26 février au Musée de la Maison de Fer.
Jusqu’au 26 février, Maxime Visticot expose 25 photographies, dans le cadre de la carte blanche du Musée de la Maison de Fer qui propose aux photographes de poser «un certain regard » sur la ville de Poissy.
«On a découvert Maxime Visticot sur les réseaux sociaux. On aimait bien son travail avec l’argentique. Avec l’adjointe à la culture, Karine Emonet-Villain, on voulait lui donner cette carte blanche pour qu’il puisse apporter sa touche à l’exposition et cette carte blanche», précise Anthony Chenu, le directeur de la culture de la ville de Poissy.
Une exposition à l’argentique
Maxime Visticot est un jeune photographe de 25 ans originaire du Pas-de-Calais. Autodidacte, c’est à l’âge de douze ans qu’il reçoit son premier reflex numérique et se met à photographier son quotidien, les événements et voyages en famille. Il expérimente tous les réglages de l’appareil à mesure que son intérêt pour la photo s’étoffe. «Dans un des tiroirs de la maison de mes parents, il y a toujours eu cette fameuse sacoche dans laquelle était rangé un Minolta X-300 et tout le matériel qui allait avec. C’était l’appareil de mon père, quand il n’existait encore que l’argentique, avec lequel il a immortalisé tous nos souvenirs d’enfance. Cela faisait des années que cet appareil m’intriguait, mais je le rangeais aussitôt dans son placard, ne comprenant pas le principe. C’est lors du confinement en 2020 que j’ai franchi le cap. Je voulais tester, et j’ai donc acheté ma première pellicule », se souvient Maxime.
Séduit par le processus de prise de vue sur pellicule qui implique une grande concentration et favorise un rendu unique et authentique, il en fait sa marque de fabrique. Parmi ses sujets de prédilection, la ville occupe une place importante. Inspiré par le travail de William Eggleston, Martin Parr ou encore Joel Mayerowitz, il s’attache tout autant à restituer l’architecture et la couleur des bâtiments que les scènes de vie paisibles qui s’y déroulent.
Depuis plus de trois ans, il partage ses séries de photographies sur les réseaux sociaux et a déjà constitué une communauté de plus de 20 000 abonnés.
Une balade dans Poissy
Dans ses photographies, Maxime Visticot inscrit l’humain dans un univers urbain doux et intemporel, onirique et nostalgique. C’est cet esprit que l’on retrouve dans son exposition des 25 tirages de la ville de Poissy qu’il ne connaissait pas. « Il y a un côté très pastel, suspendu, vaporeux, analyse Anthony Chenu. Sa méthode de travail ne se base que sur l’instinct et ça se ressent. »
En juillet, le photographe a arpenté la ville à l’occasion de plusieurs balades d’une douzaine de kilomètres au départ de la gare sans trajectoire définie. Au terme de ses déambulations, il a rassemblé près de 80 clichés réalisés à l’aide de son Minolta
X-300. « Je ne connaissais pas du tout Poissy. Je n’avais pas d’apriori sur la ville. C’est une ville sympa en bord de Seine, assez vivante avec plein d’architectures différentes et un beau centre-ville, c’est assez intéressant en photographie », raconte Maxime Visticot.
Son regard neuf sur la ville donne à sa proposition artistique un élan spontané et renouvelle notre regard sur Poissy dans une esthétique qui n’est pas sans rappeler le travail du cinéaste Wes Anderson ou celui du peintre Edward Hopper.
« Je n’avais jamais exposé. J’ai beaucoup aimé le fait de voir les photos prendre vie autrement que sur Internet. Et l’interaction en direct avec les personnes me donne envie de réitérer l’expérience », explique Maxime Visiticot.
Certaines photos de l’exposition, dans la limite des tirages, sont en vente sur le site Internet de Maxime. Comme cette photo de la Villa Savoye où on a l’impression que deux personnes se parlent entre la maison et le jardin.
Fraichement arrivé sur la capitale, Maxime Visticot veut proposer un livre de ses photos sur les « beaux jours à Paris » à travers son regard.
■ Maxime Visticot, un certain regard sur Poissy, à la Maison de Fer, 2 ter All. des Glaieuls à Poissy, jusqu’au 26 février. Tarif : 3 €.
■ Certains clichés de l’exposition sont en vente sur : www. maximevisticot.com/tiragespoissy