Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les Yaourts I-Grec : «Ça nous apporte surtout une visibilité»
Les yaourts I-Grec des Alluets-le-Roi seront présents au stand du département des Yvelines. Depuis sa création en 2014, l’entreprise a participé à chaque édition du Salon de l’agriculture, sauf l’an dernier.
Invité par le Département pour faire de la dégustation
« Chaque année, ce n’est pas rentable. Car on vend des yaourts à 50 centimes l’unité pour des emplacements qui nous coûte entre 3000 et 4000 €, même si la Région nous aide. Les gens ne viennent pas acheter des yaourts, du coup les bénéfices s’élèvent à quelques centaines d’euros. Mais c’était nécessaire pour nous faire connaître », explique Maximilien Dupuis, co-fondateur de l’entreprise.
Les yaourts I-Grec ont d’ailleurs remporté plusieurs distinctions au Salon de l’agriculture, une en 2015 et deux en 2018. Des récompenses obtenues notamment pour leur yaourt à la grecque nature et leur yaourt classique bio nature.
Des reconnaissances qui ont permis une belle ascension pour cette petite entreprise qui a été créée par deux copains dans une grange à Bouafle.
Puis, en 2017, ils se sont installés dans un laboratoire digne de ce nom aux Alluets-le-Roi, la même année leurs produits ont intégré le palace de l’Hôtel de Crillon et la boulangerie du chef étoilé Thierry Marx. Une vitrine incontournable.
« Là, on a le Département qui nous invite. On fait une prestation sur deux jours, et ensuite le Département nous dédommage. On ne vend pas, on propose juste nos produits à la dégustation», détaille Maximilien Dupuis.
Un nouveau produit innovant
Une opportunité pour l’entreprise qui va présenter un nouveau produit. Il s’agit de capsules qui s’adaptent à une machine à capsules de desserts glacés. « Ces machines ressemblent à des machines Nespresso, sauf que c’est 3-4 fois plus gros. On va insérer une capsule et ça va faire une glace » résume Maximilien Dupuis.
Un résultat effectué en 60 secondes. Cette machine, créée par l’entreprise Solato, est déjà déployée aux États-Unis et au Canada. « On a été sollicité pour savoir si on était capable de fabriquer le produit qui va dans la machine. On a travaillé pendant plus d’un an et demi », explique Maximilien Dupuis. Ils ont commencé à fabriquer ces capsules qui vont être vendues en Croatie, en Serbie et dans les pays de l’Est.
« Le marché français est en train de se développer. Donc l’idée c’était de prendre deux jours, pour présenter cette innovation», informe Maximilien Dupuis.
Yaourt I-Grec propose, via cette machine, une glace au yaourt et plusieurs goûts différents comme le sorbet mangue, noisette, etc.
Après 10 ans d’existence, les yaourts I-Grec pas encore rentables
Pendant un temps dans les rayons des moyennes et grandes surfaces, les yaourts I-Grec ont fini par déserter ce marché. Ils se concentrent désormais sur le « marché du collectif », comme les hôpitaux, crèches, écoles ou encore restaurant d’entreprise. Cependant, ils rencontrent les mêmes difficultés que les agriculteurs et peinent à être rentable après 10 ans d’existence. En 2022, ils ont ouvert leurs capitaux aux particuliers et professionnels. «Cette levée de fonds a été nécessaire pour maintenir l’activité. On n’était pas encore rentable cette année, on espère qu’on le sera l’année prochaine. On a beaucoup de charges d’exploitation. Ils nous manquent du volume de produit. Comme on travaille avec du collectif, on essaie de passer des contrats avec des groupes comme Sodexo mais les contrats sont longs à signer », confie Maximilien Dupuis.