Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Pauline Déroulède rentre dans la grande famille LVMH, comme égérie de Dior

Pauline Déroulède, joueuse de tennis fauteuil de Voisins-le-Bretonneux qui représente­ra la France aux Jeux Paralympiq­ues de Paris, a été choisie comme égérie de Dior.

- • Jehan-Jacques Peyre

Le Groupe LVMH, devenu partenaire des Jeux Paralympiq­ues et Olympiques avec un slogan « L’artisan de tous les rêves », a choisi comme ambassadeu­rs quatre athlètes de haut niveau : Léon Marchand (natation), Enzo Lefort (escrime), Mélanie Dos Santos (gymnastiqu­e), et Pauline Déroulède, joueuse de tennis fauteuil licenciée au Tennis club de Voisins-le-Bretonneux dans les Yvelines.

« Dior, l’élégance à la Française »

«Le groupe est fier d’annoncer que Pauline Déroulède, triple championne de France de tennis fauteuil, rejoint aujourd’hui la famille LVMH, aux côtés de la Maison Dior, écrit LVMH. Pauline représente­ra en tant qu’ambassadri­ce la Maison Dior à l’occasion des Jeux Paralympiq­ues de Paris 2024. Avec ambition et engagement - des valeurs partagées par la Maison - Pauline Déroulède est désormais tournée vers son rêve : conquérir l’or paralympiq­ue. »

«C’est un grand honneur et privilège pour moi, avoue Pauline. J’ai choisi d’être l’égérie de Dior et j’en suis très fière. C’est une opportunit­é pour moi decasserle­s modèles qu’on peut se faire, notamment dans le milieu de la mode, et du luxe : c’est l’esthétisme, le beau, alors que moi, j’ai une prothèse. Je suis sportive de haut niveau, c’est quand même rare que le groupe accompagne le sport, et là, à l’occasion des Jeux, c’est génial ! Je compte bien promouvoir les valeurs de ce groupe à travers ce rôle ! »

Pauline prend ce rôle d’égérie très à coeur et se dit que cela peut donner des idées à des petites filles, pas forcément porteuses d’un handicap, mais d’une différence, d’un complexe, de se dire qu’on peut être égérie de Dior avec des jambes de robot; être différente, mais incarner une marque comme Dior, qui représente pour elle l’élégance à la Française, et la réussite.

« Dior est une marque prestigieu­se, très féminine, poursuit Pauline. C’est une marque dans laquelle j’aimerais me reconnaîtr­e, même en ayant cette différence-là, et inscrire un certain esthétisme au port de la prothèse avec des vêtements et des produits de très belle qualité. »

En dehors du court, quand elle est en civil, Pauline est habillée en Dior, et en particulie­r lors de toutes ses apparition­s médiatique­s, en plateau, «c’est mon uniforme en civil ».

Des sollicitat­ions pour la bonne cause

Ce contrat apporte beaucoup de sollicitat­ions à la joueuse (n°13 mondiale), notamment dans la presse féminine, dans des grands journaux comme Elle, Marie-Claire. Pauline se prête à ces sollicitat­ions avec grand plaisir, «pour la bonne cause, parce que c’est un rôle d’ambassadri­ce à tenir, dit-elle. Comme lorsque j’étais sur le plateau de la 2 face à Laetitia Casta, icône de la mode, de la beauté, ce partage de mondes est nouveau, et ce vecteur LVMH — Dior me permet de rentrer dans des mondes où je ne pouvais pas être avant ! »

Une nouvelle étape pour son projet de loi

Pauline revient de l’Open d’Australie pour sa première participat­ion, elle se sent bien malgré sa défaite. «La saison commence à peine, l’idée est de jouer les meilleures, et de toutes les battre le moment venu », assure Pauline qui vise une médaille olympique. En parallèle, Pauline annonce une grosse avancée pour son projet de Loi sur la fin du «permis à vie», qu’elle défendra le 28 février devant les parlementa­ires européens. « Le groupe LVMH sait ce que j’incarne et il m’accompagne aussi dans ce projet de loi, parce que c’est un projet sociétal qui concerne tout le monde », assure-t-elle.

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