Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Au Montansier de Versailles
Le Théâtre Montansier de Versailles présente les 28 et 29 février la pièce L’Avare dans une mise en scène de Camille de la Guillonnière.
Après Eugénie Grandet et La Vieille fille de Balzac, le metteur en scène Camille de la Guillonnière a choisi de monter L’Avare de Molière qui sera présenté au Montansier de Versailles les 28 et 29 février. « L’Avare, c’est presque une continuité, explique le metteur en scène. Balzac, dans son oeuvre, a beaucoup parlé de la fin de la vie spirituelle au profit de la vie matérielle. On continue de parler de déshumanisation par l’argent avec L’Avare. On a besoin d’en rire. »
Aborder les sujets graves par la comédie
L’argent est devenu essentiel dans notre société, conditionnant même notre pensée. Et pour Camille de la Guillonnière, « c’est horrible de penser par l’argent et non par son coeur ».
« Il faut savoir aborder les sujets graves par la comédie, poursuit-il. Là, avec L’Avare de Molière, on touche au génie. »
La tragédie naît de sa position de père de famille dominant,« maître »d’un clan réunissant enfants, domestiques et familiers de la maison et qui n’a de cesse d’imposer, d’avilir et de rabaisser. Le vice provoque le vice. Sous son influence, ses enfants et tous ceux qui l’entourent finissent par être gagnés par la folie obsessionnelle du père : Cléante cherche de l’argent, Valère cherche de l’argent, Marianne cherche de l’argent pour survivre, La Flèche cherche de l’argent pour son maître, Maître Jacques cherche de l’argent pour nourrir ses chevaux, Frosine pour gagner son procès…
La pièce prend place dans un terrain vague, sur lequel Harpagon a installé sa caravane. Aussi drôle que pathétique, l’Harpagon de Camille de la Guillonnière a un charme forain.
«J’ai choisi cette mise en scène inspirée par le film Affreux, sale et méchant
d’Ettore Scola qui raconte l’histoire d’un homme qui vit dans un bidonville, cachant un magot que tout le monde veut lui prendre. On m’a aussi raconté l’histoire vraie, dans les années 70, d’un homme qui faisait vivre sa famille dans une grande pauvreté ; un jour, il a eu un contrôle fiscal. Il s’est suicidé et sa famille a alors découvert qu’en fait, il était riche. »
Deux histoires qui ont donné la version de L’Avare, créé il y a deux ans et désormais en tournée, notamment au théâtre Montansier de Versailles.
■ au Théâtre Montansier de Versailles, mercredi 28 et jeudi 29 février à 20 h 30. Tarifs : 15 à 32 €. Rens. : www.theatremontansier.com
L’Ancienne église de Maisons-Laffitte accueillera un concert voix et harpe jeudi 29 février, programmé dans le cadre du label Villes impériales.
Dans Romances d’empire, Maïlys de Villoutreys, soprano, et Clara Izambert, harpiste, interpréteront un programme inédit, construit autour de la musique de Sophie Gail, compositrice du début du XIXe siècle. Elles ajouteront à ses titres les plus célèbres des romances d’autres compositeurs emblématiques de l’époque : romances de Sophie Gail (17751819), Zoé de la Rue, Isabella Colbran (1785-1824), JeanLouis Adam (1758-1848), Antoine Romagnesi (1781-1850).
Problématiques existentielles
Tour à tour naïfs et profonds, ces poèmes exaltent le sentiment amoureux, et abordent les problématiques existentielles avec délicatesse.
Maïlys de Villoutreys et Clara Izambert collaborent depuis plusieurs années afin de proposer des programmes inédits et originaux autour de la voix et de la harpe historique.
■ Jeudi 29 février, à 20 h 30, à l’Ancienne Église (rue de la Vieille Église). Tarifs : de 10,50 à 20 €. Résa. : www. maisonslaffitte.fr