Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Impôts locaux : la Ville joue la stabilité
Une nouvelle fois la Ville a décidé de ne pas revoir à la hausse les taux d’imposition. Laurence Bernard, la maire du Pecq, a évoqué un contexte inflationniste. « L’inflation est à un niveau préoccupant même si elle a diminué. C’est très compliqué pour nous. » Elle a ajouté que cette inflation élevée affecte les marchés publics avec « des mauvaises surprises et des dérapages de prix. C’est vraiment difficile. » Mais malgré la conjoncture, le travail de rationalisation de la municipalité, notamment en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, va lui permettre quand même de présenter en 2024 un programme d’investissement très ambitieux, « ce qui est positif ».
Des projets en cours
« Je discute avec des collègues maires qui diminuent la voilure sur les investissements. Des Villes n’ont plus les moyens d’investir, ce qui n’est pas notre cas. » Parmi les projets en cours figurent la future maison médicale, la rénovation de la salle de spectacle le Quai 3 ainsi que la réhabilitation du quartier Ermitage. Au sujet des charges à caractère général Luc Bessettes, conseiller municipal de la majorité, a parlé « d’une nette amélioration concernant les fluides. Le niveau redevient stable. Le marché du gaz a connu une baisse et nous allons en bénéficier alors que concernant l’électricité nous allons encore enregistrer une hausse par rapport à ce que nous avons budgété l’an passé. »
Une aide au Ccas plus importante
Les charges de personnel sont en augmentation avec la hausse du smic, que la municipalité doit répercuter, et celle du point d’indice d’1,5%. La Ville va verser par ailleurs 480 000 € au Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales (Fpic) destiné aux Communes endettées. La dotation au Centre communal d’action sociale (Ccas) va augmenter quant à elle de 52% pour se monter à 550 000 €.« Le Ccas a subi la flambée des prix et il a dû revoir ses dépenses tout en prenant en compte les tarifs dégressifs de la restauration scolaire ainsi que des activités péri et extrascolaires. » Le Ccas a dû gérer aussi la multiplication des tarifs sociaux.
Les bases locatives en hausse
En ce qui concerne les recettes de fonctionnement, Luc Bessettesl a évoqué un important travail de révision des tarifs municipaux au profit de la justice sociale et des faibles revenus. La Ville a décidé de ne pas toucher aux taux d’imposition locaux mais les impôts sont en hausse par l’effet de l’augmentation des bases locatives de 3,9%. L’Attribution de compensation (Ac), versée par la communauté d’agglomération, est stable à 5,5M€. Enfin, le montant attendu des droits de mutation en 2024 est d’1,2 M €. « Nous avons connu une très forte chute des transactions immobilières l’année dernière. »
Le groupe d’opposition parle d’environnement
Le groupe d’opposition a voté contre le budget regrettant que la commission développement durable ne se réunisse plus. « Nous pensons que les enjeux d’adaptation pour la Ville doivent être pilotés par l’urbanisme. C’est par ce biais que nous allons construire le Pecq de demain », a indiqué Agnès Thébaud. La conseillère municipale a demandé l’organisation d’une campagne de sensibilisation auprès de la population sur le gaspillage de l’eau, l’utilisation de pesticides et la réduction de la consommation énergétique. Enfin la conseillère municipale aimerait que des diagnostics sur la qualité de l’air et l’état des canalisations d’eau potable soit réalisés. « Nous souhaiterions aussi l’élaboration d’un atlas sur la biodiversité. »