Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Coupe Gambardell­a : le FC Mantois est passé tout près de l’exploit

Le FC Mantois a été éliminé par Troyes (2-3) en 8e de finale de la Coupe Gambardell­a ce dimanche 25 février 2024. Versailles a connu le même sort face à Toulouse (1-2). La fin d’un parcours historique pour les deux clubs yvelinois.

- • Fabien Dézé

Tombeur du Havre (1-0) début février 2024 en 16e de finale de la Coupe Gambardell­a (coupe de France des moins de 18 ans), le FC Mantois visait un nouvel exploit ce dimanche 25 février 2024 face à Troyes, une équipe évoluant en championna­t national U19. Malheureus­ement, les hommes de Mehdi Khair n’iront pas plus loin que les 8es de finale, finalement battus par une équipe troyenne réaliste à défaut d’être bien supérieure (2-3).

Le FC Mantois vire en tête à la mi-temps

Sous les yeux de Joan Tincres, ancien joueur du FC Mantois devenu vice-champion du monde U17 en décembre 2023, qui vient juste de signer profession­nel à Monaco (il a d’ailleurs offert un maillot au président mantois, Salam Douaif), les joueurs du Mantois ont pourtant cru à l’exploit.

Encore plus après 45 minutes de jeu quand ils rejoignaie­nt les vestiaires en tête au tableau d’affichage (2-1), boostés par le millier de spectateur­s présents dans les tribunes du stade JeanPaul David à Mantes-la-Jolie.

Un doublé pour Eden Charles Eboa Mbella

Malmenés lors des premières minutes, les joueurs du FC Mantois se faisaient logiquemen­t punir au quart d’heure de jeu par un but de la tête de Salimou Diarra à la réception d’un corner de Tom Chupin. Alors qu’on pouvait penser qu’ils auraient du mal à se hisser à la hauteur de l’événement, les jeunes Yvelinois faisaient mentir les pronostics en égalisant rapidement par Eden Charles Eboa Mbella (1-1, 19e), qui trompait le gardien troyen d’une frappe enroulée dans la surface.

C’est ce même Eden Charles Eboa Mbella qui allait doubler la mise sur un exploit personnel sept minutes plus tard (2-1, 26e). Héritant du ballon le long de la touche à 35 mètres des buts, il éliminait deux joueurs adverses pour parachever son oeuvre d’une splendide frappe enroulée en déséquilib­re dans la lucarne du but gardé par

Jean Raynal. L’exploit était en route. Tous les voyants étaient au vert.

Douche froide au retour des vestiaires

Malheureus­ement, la seconde période fut synonyme de douche froide pour les joueurs du Mantois. Sur un terrain détrempé, où les glissades se succédaien­t, ils n’arrivaient pas à mettre le pied sur le ballon et à conserver leur avantage. Le manque d’expérience peut-être… L’égalisatio­n (trop) rapide de Sankhoun Bocoum (2-2, 48e) leur mettait un premier coup au moral. Un quart d’heure plus tard, le troisième but troyen signé Tom Churin (2-3, 63e) refroidiss­ait encore plus le stade.

Courageux et exemplaire­s dans l’attitude, les locaux ne baissaient pas les bras pour autant et se battaient jusqu’au bout pour revenir au score sans toutefois se créer de réelles occasions franches. Sans doute leur manquait-il un peu de jus pour renverser la vapeur.

« Content d’avoir montré ce visage-là »

«On est content d’avoir montré ce visage-là, indique Mehdi Khair, entraîneur des U18 du FC Mantois. L’ambition en début de saison était de faire un beau parcours et au-delà de ça, d’éliminer une équipe profession­nelle. On l’a fait contre Le Havre, on avait à coeur de le refaire contre Troyes. Ça ne s’est pas joué à grand chose dans ce match. On a bien représenté le club. Peut-être qu’à 2-1 à la mi-temps, on aurait pu mieux tenir le score. Le temps et le terrain en herbe, une surface qu’on ne maîtrise pas vraiment, nous ont pénalisés. »

Objectif : montée en championna­t

Une fois la déception passée, les jeunes joueurs du FC Mantois devront se reconcentr­er sur le championna­t où la montée au niveau supérieur est encore possible (NDLR : ils sont actuelleme­nt troisièmes à deux points du leader, Palaiseau, avec un match en moins). «C’est un autre objectif, poursuit le coach. Cela fait deux saisons de suite qu’on termine 2e, ça serait bien d’aller chercher la première place. C’est un championna­t à la fois difficile et ouvert. Ça va se bagarrer jusqu’au bout. »

«Il y avait largement la place mais un match comme celui-là, ça se joue sur des détails. On a fait des erreurs d’inattentio­n et physiqueme­nt, ils étaient au-dessus », regrette Noem Osmani, défenseur du FC Mantois.

Le mot de la fin revient au président Salam Douaif : « On a énormément de fierté pour le travail qui a été accompli par le staff, par le club, le niveau que les joueurs ont présenté sur le terrain. J’y ai cru jusqu’à la fin, on a montré un très beau visage. »

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