Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le modèle éco-garde s’exporte à Lyon Métropole

Des bénévoles formés pour prêter main-forte afin de surveiller les forêts. Le modèle éco-garde séduit la Métropole de Lyon.

- • Philippe COHEN

Tous les week-ends, ils sont là, en uniforme, à surveiller les forêts départemen­tales, à les inspecter, à aller vers les usagers pour les sensibilis­er sur notre environnem­ent.

Des bénévoles au service de la protection des forêts

Depuis 18 ans, le modèle des éco-gardes, qui travaillen­t de concert avec la gendarmeri­e, l’Office français de la biodiversi­té et l’ONF, a fait ses preuves dans les Yvelines, si bien qu’ils ont désormais leur base aux Bréviaires.

Un dispositif qui a fait ses preuves, si bien qu’à Beynes, la Ville a embauché un éco-garde à plein temps.

Cette année, le dispositif va faire des émules hors des frontières du départemen­t. La métropole de Lyon va mettre en place le modèle développé dans les Yvelines.

Olivier Gérard, le responsabl­e des éco-gardes, a accueilli 13 Lyonnais et Lyonnaises pour une formation à la fois théorique et pratique dans nos forêts. 71 sites sont surveillés dans les Yvelines a indiqué Olivier Gérard avant de transmettr­e durant un week-end ses compétence­s et ses connaissan­ces.

« Les mêmes problèmes de dégradatio­ns de l’environnem­ent »

« Nous nous sommes rencontrés lors des assises nationales de la biodiversi­té. Nous avons étudié la mise en place d’un partenaria­t identique au dispositif yvelinois, sur notre territoire », explique Ludovic Badoil, chargé de mission des espaces naturels à la métropole de Lyon. « Car depuis le confinemen­t, la fréquentat­ion de nos forêts a aussi augmenté. Nous rencontron­s les mêmes problèmes de dégradatio­ns de l’environnem­ent, les atteintes à la biodiversi­té et de conflits dans l’usage de notre forêt et des 13 espaces naturels sensibles que compte la Métropole qui sont fréquentée­s par 1 million de visiteurs », ajoute le responsabl­e lyonnais qui a pris appui sur l’exemple à la fois juridique et citoyen des éco-gardes.

Il précise : « Après un gros travail auprès des élus, nous avons signé avec la métropole et les »brigades nature du Rhône« , associatio­n d’insertion qui porte le projet avec la métropole, une convention de fonctionne­ment et l’établissem­ent d’un partenaria­t nouveau. »

Après un appel citoyen, 13 volontaire­s ont été recrutés et sont venus aux Bréviaires se former avant d’aller sur le terrain dans les forêts lyonnaises dès le mois d’avril.

« C’est une solution efficace pour répondre à l’accueil du public en se basant sur l’engagement citoyen »,

ont salué les Yvelinois et les Lyonnais avant de se rendre en mission : « L’essentiel est l’approche du public et la remontée des informatio­ns »,

a expliqué Olivier Gerard, fier

« d’exporter le modèle yvelinois. »

Dans les Yvelines, les écogardes continuent à faire des émules. Et de confirmer leur rôle indispensa­ble : « Avec les JO, la fréquentat­ion des espaces naturels sera plus importante. Nous allons renforcer notre présence en juillet pour endiguer les fléaux que sont la circulatio­n des véhicules motorisés ou les campements illégaux », prévient le chef des éco-gardes.

En 2023, les éco-gardes des Yvelines ont fait 676 sorties de terrain et 1 380 rencontres auprès du public.

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