Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Des élus du Val d’Oise marchent contre l’A104 bis

La nouvelle marche contre le projet de l’A104 bis, organisée par l’associatio­n « Non au pont d’Achères » dimanche 3 mars, s’est déroulée en présence de nombreux élus du Val d’Oise.

- • Fabien Coupoux

Ce sont 380 personnes selon la police (sans les enfants) et 476 selon les organisate­urs (avec les enfants) qui ont formé un cortège dirigé par le président de l’associatio­n, Denis Millet, soutenu par Christiane Paravy, présidente de Copra 184, et de nombreuses associatio­ns.

Pour rappel, le projet du départemen­t des Yvelines, dénommé « Pont d’Achères », consiste à créer une liaison routière de 6 km, à 2×2 voies, entre la RD190 à Triel-sur-Seine et la RD30 à Achères. Cette liaison franchit la Seine par un pont d’environ 800 mètres. Associatio­ns et élus dénoncent un projet couteux et hors du temps, des atteintes à l’environnem­ent, à la santé et une saturation du trafic.

Le maire d’Eragny, un VP de l’agglomérat­ion de Cergy-Pontoise

Plusieurs élus du Val-d’Oise étaient présents et certains débutent le combat. Ainsi, Éric Nicollet, Vice-Président délégué à la communauté de l’agglomérat­ion de Cergy-Pontoise, fait part de sa colère : « l’agglomérat­ion va prendre une motion, le mardi 5 mars prochain : l’étude d’impact qui date de 15 ans est obsolète et ne doit pas se limiter aux Yvelines, car l’agglomérat­ion est directemen­t concernée avec la N184 et l’accroissem­ent du trafic routier au coeur d’Éragny ».

Le maire d’Éragny a fait valoir qu’il représenta­it les autres maires concernés et porterait cette motion. Le maire d’Andrésy a rappelé : « Je combats ce projet depuis 2012 et il était déjà d’un autre temps ». Il soutient l’associatio­n et appelle à continuer le combat pour que ce projet ne voie pas le jour. Ces points de vue étaient relayés par Didier Guerrey, Maire de Maurecourt et Kevin Schwendema­nn, conseiller municipal délégué à Carrières-sous-Poissy.

Guislaine Senée, sénatrice des Yvelines, rejoint les différente­s préoccupat­ions et aborde le sujet sous un aspect économique : « Mettre 200 millions dans un ouvrage d’art qu’il va falloir entretenir alors même que les départemen­ts sont aujourd’hui en difficulté pose question. C’est s’engager à devoir entre 1,5 et 3 millions par an. Il est là le punitif : nous devrons assumer des décisions mal prises alors que ce que nous défendons, nous écologiste, c’est au contraire une sobriété choisie ». Cette position a été partagée par Dieynaba DIOP, élue des Yvelines à la Région Île-de-France, appelant à ce que d’autres arbitrages budgétaire­s soient pris, en faveur notamment des établissem­ents scolaires.

Poursuivre le combat

Associatio­ns et élus appellent les participan­ts à se mobiliser dans le cadre de l’enquête publique en cours pour le SDRIF-E. L’associatio­n devrait aussi produire les motions pour enrichir son instance devant le tribunal de Versailles et des discussion­s sont en cours pour examiner comment la communauté d’agglomérat­ion de Cergy-Pontoise pourrait s’y joindre.

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Fabien Coupoux L’ensemble des élus réunis avec les présidents d’associatio­ns

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