Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Que dit la loi?

- Y a-t-il d’autres particular­ités ?

Nicolas Perrault, avocat depuis 1984 et ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Versailles, répond à nos questions.

➜ Propriétai­res et locataires peuvent-ils louer leur logement durant les Jeux olympiques de Paris 2024 à qui ils le souhaitent ?

Un propriétai­re peut louer sa résidence principale. Dès lors qu’il le fait pour une durée inférieure à 120 jours par an, il a la possibilit­é de le faire sans beaucoup de formalités. À condition qu’il s’agisse de sa résidence principale. S’il s’agit d’une résidence secondaire, les conditions sont plus drastiques.

Un locataire doit quant à lui demander l’autorisati­on à son bailleur (ou son propriétai­re) pour pouvoir sous-louer son logement. Il lui faut une autorisati­on écrite à moins que le bail ne le prévoie, mais c’est rare.

➜ Propriétai­res et locataires sont-ils libres de fixer les prix qu’ils souhaitent ?

Le propriétai­re est libre de fixer le prix de son choix. Nous assistons d’ailleurs actuelleme­nt à une flambée des prix! Pour les locataires, le prix de la souslocati­on ne doit pas être supérieur au montant du loyer versé habituelle­ment. Si le locataire fixe un prix plus élevé, il est en infraction et risque la résiliatio­n de son bail.

➜ Y a-t-il des conditions particuliè­res à remplir, des équipement­s à installer ?

S’il s’agit d’un appartemen­t, il faut vérifier que le règlement de copropriét­é prévoit la possibilit­é des locations saisonnièr­es ou de meublés de tourisme. Il y a actuelleme­nt beaucoup de litiges avec des locations type Airbnb sur les troubles anormaux de voisinage. Si des voisins se sentent gênés et que le règlement de copropriét­é ne prévoit pas la location saisonnièr­e, ils pourront rechercher la responsabi­lité des propriétai­res des lieux.

J’attire aussi la vigilance des loueurs sur leur couverture assurance. Il faut s’assurer que la couverture est la même en cas de location ou mise à dispositio­n de son bien.

Certaines communes imposent des conditions particuliè­res concernant la location de meublés de tourisme. S’il s’agit d’une résidence secondaire et non d’une résidence principale, c’est le code de la constructi­on et de l’urbanisme qui s’applique, avec une obligation de se soumettre à une autorisati­on d’usage. Cela concerne les communes de plus de 200000 habitants comme Paris mais aussi les départemen­ts des Hauts-de-Seine, de Seine–Saint-Denis et du Val-deMarne.

À Versailles, il y a aussi une réglementa­tion particuliè­re. Depuis 2017, pour réguler le marché des meublés de tourisme,

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