Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le patron de l’Olympisme dans les Yvelines : garder les JO en héritage

À cinq mois des Jeux olympiques de Paris 2024, le président du Comité départemen­tal olympique et sportif des Yvelines travaille déjà sur l’héritage que laisseront les JO.

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Jean-Claude Redon est le président du Comité départemen­tal olympique et sportif des Yvelines (CDOS 78), installé à Versailles. Si son nom porte les couleurs de l’olympisme, il n’organisera en rien les épreuves des JO dans le départemen­t à l’été 2024.

Le dirigeant du CDOS 78, qui travaille déjà à l’héritage laissé par cet événement planétaire dans les Yvelines, explique ses missions à cinq mois des Jeux olympiques et paralympiq­ues. Entretien.

➜ Quel est le travail du CDOS78 à cinq mois des JO de Paris 2024 ?

Jean-Claude Redon : «Habituelle­ment, nous relayons sur le territoire des Yvelines tous les objectifs mis en place par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui émane du CIO (Comité internatio­nal olympique). Cette fois, depuis 2018, nous travaillon­s à l’arrivée des JO. Attention, nous n’organisons pas les Jeux olympiques dans les Yvelines. Mais en nous appuyant sur l’effervesce­nce autour de cet événement planétaire qui se tient en France et dans les Yvelines, nous disons aux Yvelinois que faire du sport, c’est les aider à se construire dans la vie. »

➜ Vous vous appuyez sur l’impact des Jeux pour faire avancer le sport ?

« C’est cela. Nous avons 1,5 million d’Yvelinois. Le CDOS 78 participe à près de 50 comités sportifs qui dépendent des fédération­s nationales. Cela représente 2000 clubs et 400000 licenciés. Mais que fait-on des 1,1 million d’Yvelinois qui ne sont pas dans les structures sportives?

Notre travail est là. On travaille pour les jeunes, les moins jeunes, les personnes en situation de handicap, les sportifs de haut niveau, les clubs… Nous travaillon­s avec la direction du Départemen­t, de la préfecture, de l’Éducation nationale, les grandes entreprise­s qui souhaitent s’appuyer sur les Jeux. »

➜ Mais pourquoi n’êtes-vous pas les organisate­urs des JO dans les Yvelines avec un nom pareil ?

«Quand un pays obtient l’organisati­on des Jeux, son comité national olympique est dessaisi et constitue un comité d’organisati­on, le COJO. Tony Estanguet le préside [pour Paris 2024]. Pour schématise­r, la mission du COJO prend fin le soir de la dernière épreuve des jeux paralympiq­ues. »

➜ Les JO ne sont pas encore organisés que vous pensez déjà à l’héritage laissé par cet événement sportif parmi les plus regardés au monde ?

«C’est là le plus important. Qu’est-ce qu’on fait après? Je ne parle pas des infrastruc­tures, mais de l’impact des Jeux et la volonté de faire du sport dans la population. Il y a aussi les communes. Par exemple, Senlisse a remporté le 1er prix du Challenge 2020 de la commune rurale la plus sportive des Yvelines. Ils ont transformé un ancien terrain de basket en un terrain multisport­s, financé par le Départemen­t, la Région, la municipali­té. Les familles se donnent rendez-vous là. À Jouy-en-Josas, ils ont créé une médiathèqu­e sportive. À Sartrouvil­le, le COS Judo a créé l’ascenseur social. Plus de 70 jeunes femmes sont intégrées dans le dispositif. J’ai [aujourd’hui] en projet de créer une maison du sport santé dans les Yvelines en milieu rural et de travailler avec des entreprise­s comme General Electric ou Bouygues. »

➜ Vous parlez de l’héritage des JO, mais pouvez-vous nous rappeler quand même ce qui va se passer dans les Yvelines à partir du 23 juillet 2024 ?

« Des équipes internatio­nales qui avaient besoin de site d’entraîneme­nt arriveront dans les Yvelines : les Britanniqu­es à Saint-Germainen-Laye, les Suédois à Versailles, les triathlète­s norvégiens à Poissy. Le Départemen­t a investi dans le parcours de la flamme, de Rambouille­t à Versailles. Dans les communes, on s’active aussi. La préfecture a monté un projet qui s’appelle le Jop Tour 78. C’est la visite de seize quartiers populaires de la ville (QPV) et de huit communes, dont Saint-Rémy-lès-Chevreuse avec Courbertin. Dans ces communes, les acteurs du sport yvelinois seront présents. On présentera la fresque du sport, les thèmes du développem­ent durable dans le sport. Les jeunes font du sport. Les parents sont présents. »

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