Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Adrien Davin-Carrasco en route vers la qualificat­ion pour les Jeux Olympiques

Habitant de Saint-Nom-la-Bretèche et licencié aux Mureaux, le boxeur Adrien Davin-Carrasco disputera le tournoi qualificat­if aux JO en mai 2024 en Thaïlande. Avec un rêve : participer aux Jeux de Paris 2024 sous les couleurs de la Bolivie.

- • Emmanuel FÈVRE

Licencié au LMX Ring Olympique des Mureaux, le boxeur Adrien Davin-Carrasco disputera le tournoi qualificat­if aux JO le 23 mai 2024 en Thaïlande.

S’il figure dans le top 4 chez les moins de 57 kg, cet habitant de Saint-Nom-la Bretèche âgé de 24 ans reviendra en France avec son ticket pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

« Le tournoi de Thaïlande sera relevé avec 60 boxeurs dans ma catégorie », prévient Adrien.

Le boxeur yvelinois défendrait alors non pas les couleurs de la France, mais celles de la... Bolivie. Car Franco-Bolivien, Adrien réside le plus souvent au Canada, il ne participe donc pas au championna­t de France qui lui aurait ouvert la voie bleublanc-rouge.

« J’ai fait mes études à Ottawa, dans le marketing digital. C’est dans cette ville où j’ai commencé à boxer, en 2018. Je suis licencié au Beaver boxing club, d’Ottawa, où je m’entraine lorsque je ne suis pas en France. La boxe anglaise est un sport qui me tentait depuis longtemps. Voir les résultats du groupe

France à la télévision et la médaille d’or de Tony Yoka, en 2016, aux JO d’été de Rio de Janeiro, m’a conduit sur les rings », raconte le boxeur.

Trois mois après son inscriptio­n, Adrien remporte son premier combat, puis en février 2019 le tournoi national de Toronto.

Les podiums et victoires s’enchaînent ensuite régulièrem­ent.

Cette saison 2023-2024 est consacrée à la compétitio­n pour le champion entraîné aux Mureaux par Mokhtar Hadjri. « Qui a formé Tony Yoka, révèle Adrien. J’ai terminé mon cursus étudiant l’année dernière. J’habite entre Ottawa, où réside ma conjointe, et Saint-Nom-la-Bretèche, où sont installés mes parents. »

Vice-champion de Bolivie

Intégrer l’équipe nationale de Bolivie est le fruit du hasard. Parti en 2022 passer quelques jours dans sa famille maternelle, Adrien s’est trouvé bloqué sur place à la suite d’un test PCR positif.

« Je me suis inscrit dans une salle, participan­t à des tournois. En février 2022, je remporte le championna­t régional de Santa Cruz. En mars 2022, je suis vice-champion de Bolivie. Je suis finalement resté plusieurs mois là-bas, intégrant l’équipe nationale de Bolivie », raconte Adrien Davin-Carrasco.

En février 2023, il se classe 4ᵉ à l’IBA World Boxing Tour à Marrackech puis 3ᵉ au tournoi de Paris en mai 2023 et 3ᵉ toujours en mai 2023 à Eindhoven.

En août 2023, Adrien finit 8ᵉ au championna­t continenta­l panamérica­in à Cali (Colombie).

Depuis quelques mois, le champion consacre son temps à la préparatio­n des JO de Paris, où il jouera, il l’espère, à domicile.

« Un travail à plein temps »

« C’est compliqué car la Bolivie à peu de moyens financiers pour ses sportifs. Préparer les JO est un travail à plein temps qui ne me permet pas d’avoir une activité profession­nelle rémunératr­ice, en l’absence de sponsors. Je finance mes déplacemen­ts, mes coachs, avec mes deniers personnels et une cagnotte en ligne. Le magasin Carrefour City de Saint-Nom-la-Bretèche me soutient aussi financière­ment, », révèle Adrien.

Le boxeur est cinq jours par semaine aux Mureaux. Son préparateu­r physique lui envoie de tutos depuis le Canada.

« Les JO, c’est un sacré challenge mais je me sens prêt, avec les capacités, si les étoiles sont bien alignées pour me permettre de participer aux épreuves qui se dérouleron­t à Villepinte puis à Roland-Garros pour les finales », veut croire Adrien Davin Carrasco.

Entre le Canada et la France

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