Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Maryvonne Ayale, un demi-siècle de juge arbitrage, et toujours passionnée

Sans avoir jamais joué au tennis, Maryvonne Ayale fait une carrière de bénévole dans le domaine de l’arbitrage, et plus exactement comme juge arbitre. La présidente de la Commission arbitrage du Comité témoigne.

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Comment es-tu venue à l’arbitrage ?

Il y a près de 50 ans, mon mari a voulu créer un club de tennis à Orgerus où nous arrivions, en vue de favoriser les échanges entre les habitants, et il a voulu y ajouter la compétitio­n. Mais qui dit compétitio­n dit obligatoir­ement arbitrage. Je m’y suis donc intéressée, alors que je ne jouais pas au tennis, et je n’ai en fait jamais joué !

On peut arriver vers l’arbitrage si on en a envie ! J’étais intéressée par le contact avec les gens, je suis foncièreme­nt attachée à la conviviali­té, à l’accueil. Mais à partir du moment où on rentre dans la compétitio­n, nous avons des devoirs pour appliquer les règles. J’ai passé toutes les formations, jusqu’au niveau fédéral. Je me suis intéressée au juge-arbitrage de tournois. J’ai pris petit à petit des fonctions à la Ligue, comme membre de la commission arbitrage pour commencer, puis la présidence.

Qu’y a-t-il dans l’arbitrage ?

Dans l’arbitrage, il y a 3 pôles : l’arbitre, qui dirige la partie, qui applique les règles pour que la partie se déroule correcteme­nt ; il y a le pôle juge arbitre de rencontre par équipe (JAE), dont la mission est de diriger la rencontre. Enfin, le juge-arbitre de tournoi (JAT), pôle important car il y a un calendrier très fourni de tournois jeunes et adultes, et de plus en plus de demande de TMC (tournois multi-chances).

Jusqu’où peut mener la passion de l’arbitrage ?

Quand je sens que quelqu’un est passionné, je suis là pour l’aider et l’encourager. Ça a été le cas pour Enzo, comme pour la Versaillai­se Aurélie Tourte, qui atteint aujourd’hui le sommet de l’arbitrage mondial (badge Or). Je me suis très vite rendu compte qu’elle avait la capacité et les compétence­s qu’il fallait. Je peux aussi citer Rémy Azemar. Très jeune, il est venu souvent arbitrer les finales du tournoi du club d’Orgerus à sa création. Il voulait alors être steward, et je lui ai dit « tu es fait pour l’arbitrage ! » Je l’ai encouragé, et il est maintenant directeur adjoint à la direction de la compétitio­n à la FFT. Voilà des personnes compétente­s qui à l’origine ne voulaient pas devenir arbitres profession­nels. Ils ne sont pas seuls, il y a au sein du Comité d’autres arbitres qui avancent.

Quel est ton moteur après autant d’années ?

Je souhaite continuer à servir le comité et à transmettr­e mes compétence­s Je travaille à préparer la relève. La commission fonctionne très bien avec en particulie­r Enzo au top, Marc Cousin pour le juge-arbitrage des rencontres par équipe, très sollicité par les clubs qui ont des équipes en championna­t de France, Gérard Dalga en charge de la formation à l’applicatio­n fédérale Moja (Mon Outil Juge-Arbitre) destinée à répondre aux attentes des juges-arbitres de tournoi, Christine Barthole responsabl­e qui assure la formation de JAT1.

Y a-t-il des formations en cours au Comité ?

Nous faisons des formations de juge de ligne, ça marche très bien, les gens découvrent la compétitio­n, le match, les règles, il n’y a pas besoin d’être arbitre, quelques-uns que cela intéresse vont ensuite vers la formation d’arbitre. En ce mois de mars, nous avons en formation arbitre A1 une majorité de jeunes qui sont compétiteu­rs. Ils sont là pour les besoins du club mais ils ont également voulu connaître l’autre côté de la compétitio­n. Ils poursuivro­nt peut-être pour accéder au niveau supérieur. « C’est en accompagna­nt mon fils sur des tournois, que j’ai eu envie de m’investir ! » nous dit une jeune femme en formation JAT au Comité, qui a commencé le tennis il y a quelques mois seulement. Intéressés pour tenter l’arbitrage ? Contactez au Comité des Yvelines Aurélie Dupieux, 01 30 54 89 80.

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