La Villa rose : direction le Liban pour le nouveau livre de François Lequiller

Habitué de poser le cadre de ses romans en Normandie, le Versaillais, Normand d’adoption, François Lequiller publie La Villa rose. Et l’intrigue se déroule cette fois-ci au Liban.

C’est après avoir vu le film Belfast que François Lequiller, auteur de romans, a décidé du thème de son nouveau livre, La Villa rose. « Ce film parle de la guerre civile, vue par un enfant de 10 ans. Il ne la comprend pas, explique François Lequiller. J’ai décidé de parler de mes souvenirs d’enfance. »

Mi-autobiographique

Fils de conseiller culturel diplomatique, François Lequiller a passé une partie de sa jeunesse au Liban. « J’y étais de l’âge de 10 ans à l’âge de 15 ans. Pour moi, c’était un petit paradis, surtout en tant que fils de diplomate. Nous habitions dans la villa rose. J’avais un ami arménien, le fils du chauffeur de mon père, qui vivait sur la même propriété. »

De ces éléments autobiographiques, François Lequiller a construit une histoire, celle de l’implication de ce voisin dans une « tragédie mal connue en 1958». «Cette année-là, ce sont les prémices de la future guerre civile. On est en pleine guerre froide, à l’époque de Nasser qui a une vision panarabique Égypte/ Syrie/Jordanie/Liban et prosoviétique. Mais au Liban, cette idée est très mal prise par la droite, c’est-à-dire les chrétiens. »

En revanche, les musulmans soutiennent Nasser. «Il y aura une soixantaine de morts à l’automne 1958, complète François Lequiller. Mon héros va être piégé là-dedans. Et moi, je vais essayer de l’aider même si je ne comprends pas tout. »

17 ans plus tard, la «vraie» guerre civile débutera, mais les deux partis décideront de rester neutres.

Raconté à la première personne, ce roman à moitié autobiographique est, comme chaque ouvrage de François Lequiller, très documenté, mais aussi plein d’émotions et illustré par les aquarelles de son épouse Elisabeth.

La Villa rose permet de faire revivre une tragédie mal connue qui a déchiré, à l’époque, la diaspora arménienne.

■ La Villa rose, de François Lequiller, aux éditions Humussaire et les éditions libanaises Saër Al-Mashrek. 366 pages. Prix : 25 €.