Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Appareils en panne : il faut augmenter le nombre de réparateurs labellisés
éparer ses appareils électroniques plutôt que de les remplacer par du neuf : une ambition économique et écologique en faveur des consommateurs.
C’était le premier objectif du bonus réparation, lancé le 15 décembre 2022 par le gouvernement.
Cette aide de l’État permet aux consommateurs d’obtenir une prise en charge d’une partie du coût de la réparation des appareils ménagers en panne, à condition de faire appel à un réparateur labellisé.
Après un an de mise en pratique, de premiers résultats sont constatés par l’Observatoire du fonds réparation des équipements électriques et électroniques, qui a publié début janvier 2024 son bilan. Et il est largement perfectible.
RUne évolution au 1er janvier 2024
Si le bonus n’était éligible qu’à un panel restreint d’appareils à son lancement, ce qui limitait les réparations, il devait s’étendre à de nouveaux produits et voir son montant doubler. C’est finalement au 1er janvier 2024 que le fonds de réparation a évolué.
« De nouveaux appareils vont pouvoir être pris en charge. Il est aussi prévu une simplification de la procédure de labellisation, ainsi qu’une augmentation du montant du bonus de cinq euros pour les petits électroménagers », développe auprès d’actu.fr Ibtissam Mozher, responsable de l’Observatoire du fonds de réparation des équipements électriques et électroniques.
Concrètement, ce sont des montants entre 15 et 60 euros, en fonction du type de produits, qui sont accordés aux consommateurs. Ce qui représente en moyenne 17 % du montant de la réparation.
Une réparation encore trop coûteuse pour le consommateur
Un peu plus d’un an après la mise en place du dispositif, on observe des points positifs, notamment : la diminution drastique des déchets. « Les appareils qui étaient mis auparavant à recycler, comme les grille-pains ou les machines à café, sont maintenant à réparer », dévoile Christine Jourdan, cogérante du magasin de réparation TVS à Rennes (Illeet-Vilaine).
Toutefois, il faut aussi se rendre à l’évidence : le bonus réparation n’est pas toujours suffisant pour inciter à faire appel à un réparateur, notamment pour les petits appareils électroménagers.
Pour la réparation des grille-pains, bouilloires et autres presse-agrumes, ce n’est pas si rentable en fait. Leur « réparation n’apparaît probablement pas comme suffisamment attractive au regard de leur prix neuf », est-il inscrit dans le bilan de l’Observatoire.
Une réparation également coûteuse pour le commerçant
Si la réparation est parfois trop coûteuse pour le client, elle l’est aussi pour le commerçant. « Les entreprises ont un label QualiRépar qui leur permet de toucher l’aide pour la réparation, contre une compensation monétaire », continue Ibtissam Mozher.
Si le coût de la labellisation pour les entreprises était de 447 euros hors taxes pour une petite structure (une ou deux personnes) avant la rentrée 2024, elle est désormais de 149 euros par an hors taxes. Une baisse qui doit permettre aux petits organismes et artisans indépendants de pouvoir assumer cette compensation et ainsi obtenir le label.
Depuis juillet 2023, on a vu une stagnation du nombre de labellisations. Mais avec la simplification de la procédure et la réduction du coût pour les entreprises, on devrait voir une hausse du nombre de points de réparation.
Mais alors, pour quels appareils la prime est-elle vraiment intéressante ?
Depuis le 1er janvier 2024, le montant du bonus réparation a doublé pour les téléviseurs, aspirateurs, lave-linges, lave-vaisselles et sèche-linges. Un moyen d’inciter les consommateurs à faire réparer leur gros électroménager, très coûteux à l’achat neuf.
D’après un bilan de l’Observatoire du fonds réparation des équipements électriques et électroniques, c’est d’ailleurs pour les lave-linges, les lave-vaisselles (en moyenne presque 400 euros d’économies), les réfrigérateurs et les congélateurs (en moyenne plus de 500 euros) que c’est le plus intéressant. « Dans ce cas-là, le bonus réparation permet d’avoir un prix de réparation plus avantageux que le prix du neuf », développe Ibtissam Mozher, à l’origine du rapport.
Autre nouveauté intéressante, la possibilité de faire réparer son écran de téléphone cassé. « C’est la seule exception. Normalement, le bonus est uniquement réservé à une panne d’appareil », explique Claire Lemarchand, porte-parole d’Ecosystem, éco-organisme à l’origine du label QualiRépar, coresponsable (avec l’éco-organisme Ecologic) de la certification des entreprises de réparation dans lesquelles les consommateurs peuvent bénéficier du bonus.
Pour obtenir ce label QualiRépar, les réparateurs doivent notamment promettre une garantie d’au moins trois mois sur leur prestation ainsi qu’appliquer une bonne gestion des déchets. Cette certification, c’est la condition obligatoire pour obtenir le fonds de réparation.
« Tous les réparateurs peuvent avoir droit au bonus, à condition d’être labellisé », confirme la porte-parole d’Ecosystem.
Une fois qu’ils ont obtenu le label, les réparateurs peuvent directement appliquer la remise à leurs clients, conformément au montant de l’aide attribué à chaque type d’appareil.
Un label utile donc, qui entraîne néanmoins une surcharge de travail non négligeable, puisque les réparateurs doivent, après coup, remplir tout un dossier pour toucher à leur tour l’aide correspondante.
Augmenter le nombre de réparateurs labellisés
Malgré différents inconvénients budgétaires et un manque de sensibilisation auprès des consommateurs, le bonus réparation reste néanmoins essentiel dans la poursuite d’un projet d’écocontribution débuté avec la loi Agec en 2020.
Pour 2024, l’objectif énoncé en septembre 2023 par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, est de « passer de 4 000 à 7 500 » réparateurs labellisés pouvant fournir une prestation avec le bonus réparation.
D’après les contrôles de la DGCCRF, un emballage sur cinq présente une anomalie, alors qu’ils sont destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires.
Barquettes plastiques, boîtes à pizza… La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a, comme chaque année, conduit des investigations sur les matières plastiques, élastomères silicone (comme les moules souples), papiers, cartons ou verre destinés à entrer en contact avec des aliments.
Et sur les 375 échantillons analysés, le résultat est loin d’être à la hauteur : un produit sur cinq présentait une anomalie, notamment parmi ceux utilisant du carton ou du plastique, les rendant non conformes, voire dans certains cas dangereux pour la santé. Les non-conformités ont très souvent concerné des produits provenant de pays tiers, comme la Chine…
Ces contrôles ont abouti au retrait de nombreux articles non conformes à la règlementation en vigueur.
La planète se réchauffe et nos montagnes fondent à vue d’oeil. Cette saison 2023-2024 atteint des records particulièrement alarmants. Jamais la neige n’avait été aussi absente ces dernières décennies dans les massifs français. Dans le Jura, le Massif central, les Pyrénées et même les Alpes, des paysages désespérément bruns, traversés par des chemins tapissés de neige artificielle, se dressent face aux skieurs.
Si les stations d’altitude s’en sortent plutôt bien, du fait des températures plus froides dans les hauteurs (avec un très bon enneigement selon Météo France), celles situées en dessous de 1500-2000 mètres sont dépourvues de neige.
D’après le Cesbio, jamais la superficie enneigée n’avait été aussi réduite en février. Ainsi, dans le massif alpin, le 16 février 2024, seule 40% de la surface était recouverte de neige, contre 65% en moyenne ces 30 dernières années.
Dans les Pyrénées, ce n’est guère mieux : seule 15% de la surface du massif est recouverte de neige, contre 25% en moyenne ces 20 dernières années. Ces valeurs sont celles que l’on retrouve d’habitude à la fin mars, soit un mois et demi plus tard.
Le printemps commence à pointer le bout de son nez, et les jonquilles à s’épanouir dans les jardins. Mais attention : la cueillette de ces fleurs ne peut pas se faire sans respecter certaines règles, comme le rappelle la préfecture de la Savoie dans un communiqué, publié vendredi 15 mars.
3 règles à respecter :
Les jolis tapis de fleurs jaunes qui commencent à s’installer dans les prairies et sous-bois ne doivent pas faire oublier que la jonquille est en danger.
« Cette espèce est menacée depuis des années par une cueillette abusive, mettant en péril la survie de cette plante printanière », souligne la préfecture.
Les ramassages massifs et l’arrachage des bulbes ont même fait disparaître cette fleur de certaines parcelles de la forêt, d’après les autorités. D’où la mise en place, en 2021, d’une régulation de la cueillette de ce végétal dans le département 73.
Un arrêté préfectoral précise les 3 règles suivantes : la cueillette de jonquilles est limitée à 20 tiges coupées par personnes et par jour.
Il faut laisser suffisamment de brins par touffe pour assurer la reproduction de la fleur. L’arrachage des bulbes est interdit