Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Une expérimentation lancée dans trois communes
Une expérimentation de simulation de rénovation énergétique des bâtiments publics va être menée à Chatou, à l’Etang-la-ville et à Marly-le-Roi avec le soutien de la Communauté d’agglomération Saint-Germain boucles de Seine (Cagbs).
La lutte contre le gaspillage énergétique des bâtiments publics est devenue une priorité. Trois communes de l’agglomération vont bénéficier d’un dispositif inédit afin d’y remédier. Daniel Cornalba, le 1er conseiller communautaire délégué en charge de la nature en ville et de la protection des forêts, a évoqué un « décret tertiaire qui oblige les collectivités territoriales à mettre en oeuvre des actions de diminution de la consommation d’énergie, en particulier pour les bâtiments de plus de 1 000 mètres carrés avec un objectif à l’horizon 2030 d’une réduction de la consommation d’énergie de 40%, ce qui n’est pas rien ». L’élue a parlé ensuite de la conjoncture actuelle et de l’explosion des coûts de l’énergie, « ce que nous avons tous à l’esprit et qui nous incite à agir rapidement ».
Accompagner les Communes
Le maire de l’Etang-la-Ville a évoqué la philosophie de l’agglo développée à travers le Plan climat air énergie territoriale (Pcaet) ainsi que le Projet de territoire qui vise à fonctionner par expérimentations. « Il s’agit de voir ce qui marche avant de le généraliser aux autres communes. Très concrètement le but est de pouvoir accompagner les villes notamment dans l’estimation des investissements nécessaires pour la rénovation énergétique des bâtiments communaux concernés par ce décret. » Les gains en termes d’émissions vont être identifiés ainsi que les retours d’investissement, mais aussi les coûts estimés pour ce type d’opérations qui sont évidemment conséquents.
Sur trois strates
« Nous avons souhaité faire cette expérimentation sur trois strates: dans une commune de moins de 10 000 habitants, en l’occurrence l’Etang-la-Ville, dans une ville de taille moyenne, de 10 000 à 20 000 habitants, comme Marly-le-Roi, et enfin dans une commune de plus de 20 000 habitants comme cela est le cas pour Chatou. » Cette expérimentation va être prise en charge à 60% par la communauté d’agglomération, les villes assumant les 40% restants. « Nous avons souhaité nous appuyer sur la plateforme Lowit (qui va modéliser les bâtiments, évaluer leurs besoins énergétiques et réaliser des simulations de rénovation), ce qui n’est pas un hasard puisque cette plateforme avait été je crois expérimentée par la ville du Pecq et qu’elle avait été un beau succès. »
D’autres expérimentations
Cette démarche collaborative a été initiée avec les services de l’agglomération, un bureau d’études et les services municipaux. « Elle fonctionne très bien et je ne suis pas inquiet au sujet des résultats qui devraient être assez rapides. » Daniel Cornalba a ajouté que d’autres expérimentations ont été faites dans le domaine de l’environnement, comme par exemple pour les biodéchets. « Il faut essayer de bien sélectionner les communes et surtout toujours respecter cette logique de différentes tailles, car les problématiques et les enjeux ne seront pas les mêmes entre les Villes. »