Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Cette machine presque unique produit du compost en un temps record
La communauté d’agglomération de Saint-Germain boucles de Seine utilise une unité électromécanique pour produire du compost en seulement trois mois.
Toutes les personnes ayant franchi le pas de se mettre au compost rêveraient sûrement d’avoir à leur disposition un tel procédé. La communauté d’agglomération Saint-Germain boucles de Seine (Casgbs) a recours à un composteur électromécanique permettant d’avoir une matière prête à l’emploi en seulement trois mois.
Installé à Croissy-sur-Seine, il est utilisé pour traiter les biodéchets collectés dans les bornes d’apport volontaire de la commune, mais aussi ceux provenant du Pecq et du PortMarly.
Ce composteur, le second en fonctionnement en Îlede-France seulement, a été conçu par Upcycle. La société est l’une des deux entreprises locales d’insertion chargées par la Casgbs de la mise en oeuvre de la collecte et du compostage des déchets alimentaires sur son territoire.
Jusqu’à 330 kg/jour de biodéchets traités
Cette unité biomécanique est capable de composter par jour jusqu’à 330 kg de biodéchets déposés dans les bornes par les habitants et récoltés à vélo ou par véhicule électrique par trois agents en insertion professionnelle de la société Triethic.
Ces déchets sont dans un premier temps triés manuellement pour mettre de côté les ordures ménagères et les emballages qui, quant à eux, seront récupérés et traités sur un autre site par Veolia.
Élimination des bactéries pathogènes
L’objectif de cette étape est d’obtenir un compost de bonne qualité en évitant que du plastique ou du textile ne soient mélangés aux déchets alimentaires. conformes est ajoutée dans le composteur une quantité équivalente de broyat sec (copeaux de bois), décrit la Casgbs. À partir de cette étape, poursuit la collectivité territoriale, les matières se dégradent grâce à l’augmentation de la température due à l’activité des bactéries présentes dans les déchets alimentaires, comme dans un composteur traditionnel. Ce processus permet l’élimination des bactéries pathogènes et l’obtention, au bout d’une dizaine de jours, d’une première forme
de compost (compost normé NFU 44051), qu’il est nécessaire alors de laisser maturer. »
Avant de basculer vers des cellules de maturation, la matière obtenue est placée dans des zones d’hygiénisation pendant quatorze jours.
« Durant huit à douze semaines, cadre la Casgbs, les agents vérifient la bonne température de la matière, l’aèrent, y ajoutent des matières sèches ou de l’eau pour veiller à son bon équilibre. »
Au bout de ce cycle complet, l’agglomération dispose d’un compost prêt à l’emploi qu’elle peut ensuite distribuer aux habitants lors de prochaines animations. Elle peut aussi l’utiliser pour l’agriculture et la végétalisation des villes.
Un autre procédé
Pour les biodéchets collectés sur d’autres villes de son territoire, comme Saint-Germainen-Laye et Houilles, la Casgbs a recours à un second procédé : la microméthanisation. Cette dernière consiste à transformer des matières organiques en biogaz par fermentation.