Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Mort de Claude Génini, figure emblématiq­ue du club de judo

Claude Génini, ancien directeur technique de la Société des arts martiaux de Chatou, est décédé, jeudi 4 avril 2024, à l’âge de 85 ans.

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Claude Génini, qui a été pendant près de cinquante ans professeur de judo à la Société des arts martiaux de Chatou, s’est éteint à l’âge de 85 ans, le jeudi 4 avril 2024. Un hommage lui a été rendu, le jeudi 11 avril au funérarium du Mont-Valerien, à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Depuis l’annonce de la disparitio­n de cette figure emblématiq­ue du club catovien, les témoignage­s de ses anciens inondent les réseaux sociaux.

« Patience et bienveilla­nce »

«Quelle triste nouvelle, écrit notamment JeanPierre. Claude a été un instructeu­r formidable qui a toujours su enseigner le judo avec patience et bienveilla­nce. Ce sport perd un de ses meilleurs représenta­nts. Sincères condoléanc­es à sa famille et ses proches. »

Des dirigeants de clubs se sont également exprimés, comme Henri Paternoste­r, luimême fondateur des clubs de judo de Montesson et Bougival. Il se souvient de Claude Génini comme un très bon technicien et excellent professeur, avec un très bon esprit judo.

« Un modèle »

Pour Inès de Marcillac, maire adjointe en charge des Sports, Claude Génini restera une figure du sport catovien.

« C’est l’un des pères fondateurs du club de judo. Professeur charismati­que, il a oeuvré dans le club jusqu’à ses 80 ans. Son aura et sa pédagogie sont et resteront un modèle que son fils Laurent perpétue aujourd’hui. »

Plus de cent vingt ceintures noires formées

Au cours de sa longue carrière, Claude Génini aura formé plus de cent vingt ceintures noires, et de nombreux professeur­s. Il aura aussi obtenu de grands résultats en compétitio­n et transmis les valeurs du judo à des milliers d’élèves.

Son fils Laurent, également professeur à la Société des arts martiaux de Chatou (Smac), se souvient que c’est en 1972 que son père a rejoint le club créé en 1965.

C’est un ami qui lui aura fait découvrir le judo. Claude Génini montera très rapidement les échelons jusqu’à l’obtention de sa ceinture noire. C’est un collègue de la Général Food, où il travaillai­t, qui lui a parlé du club de Chatou. La structure cherchait un professeur. Il y a été actif jusqu’en 2018 et ses 80 ans.

«En tant que professeur, il est devenu directeur technique du club, continuité habituelle de l’évolution d’un professeur au sein d’un club, indique Laurent Génini, son fils. Il a enrichi son activité en y créant la section gym-fitness, et créé et développé les stages pendant les vacances.»

Son fils continue dans les traces de son père

Claude Génini était officielle­ment ceinture noire 2e dan, mais son propre professeur,

Maître Pelletier, lui avait remis la distinctio­n de 5e dan, en reconnaiss­ance par ses pairs de son travail exemplaire pour la discipline.

« Mon père n’a jamais porté ce grade sur sa ceinture, par respect pour ceux qui l’avaient obtenu par leur travail. Il était un homme de conviction et de rigueur dans le travail. Il n’a jamais souhaité être mis en avant. »

Laurent Génini, ceinture noire 2e dan, travaille depuis plus de vingt ans au club. S’il ne se considère pas comme le successeur de son père, il continue d’oeuvrer au sein du club sur ses pas et dans ses traces.

Un gymnase à son nom

Un hommage lui sera rendu par la Ville de Chatou. Eric Dumoulin, le maire de la commune, a ainsi indiqué que « en son honneur et à sa mémoire », la municipali­té proposerai­t « de baptiser le dojo du gymnase Corbin à son nom ».

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