Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Tomates, courgettes, plantes aromatiques… poussent en centre-ville
C’est un coin de nature très appréciable en plein centre-ville d’Orgeval. Depuis quelques semaines et la fin des travaux du club-house qui permet d’avoir un abri protégé, Les Jardins de Colombet sont officiellement ouverts.
Gérés par l’association éponyme, ils offrent pas moins de 40 parcelles de 25 m² à celles et ceux qui désirent cultiver un carré de terre.
Situés sur les anciens vergers (poiriers) de la famille Lejaille cédés en janvier 2022 à la ville d’Orgeval, les jardins familiaux ont été créés dans une démarche d’éco-citoyenneté et de respect de l’environnement. « On a dû faire beaucoup de travail sur la terre qui n’a pas été cultivée depuis des années », informe Simon Lowe, président de l’association.
Courgettes, haricots verts, radis, courges, butternut, salades et herbes aromatiques sont les plantations les plus communes sans oublier l’incontournable tomate. « Il faut aussi toujours un peu de fleurs, car cela permet d’attirer les abeilles et de polliniser les légumes. »
Le règlement édicté précise que le jardinier s’engage à exploiter sa parcelle sur au moins 75 % de l’espace en cultivant soit des fleurs, soit des légumes, avec le moins de plastique possible. Il est aussi interdit d’utiliser des produits phytosanitaires.
« Depuis une semaine, il n’y a malheureusement plus de places. Quand on acquit une parcelle, on l’a jusqu’à 5 ans », informe le président de l’association. Les gens qui appellent désormais sont mis en liste d’attente et contactés si une parcelle se libère. « C’est plutôt réservé aux personnes qui sont en appartement et qui n’ont pas de jardin ou un qui est trop petit. On a de tous les âges, des jeunes aux seniors. »
Un lieu de partage et d’échanges
Ces jardins sont aussi un lieu de sociabilisation, d’entraide et d’échanges. « Ça crée une véritable communauté avec des gens qu’on ne connaissait pas il y a quelques mois, explique Julie, une des jardinières. Maintenant, on est ravis de se retrouver. Et il y a beaucoup d’échanges entre tout le monde. Certains sont novices, d’autres plus expérimentés et tout le monde s’aide. Qu’est-ce qu’on plante, comment, quand ? »
En accès libre
L’espace est ouvert à tous, même si vous ne possédez pas de parcelle. Un petit jardin public de 200 m² appelé le Jardin Lejaille a également été aménagé avec des espaces réservés aux écoliers et aux personnes à mobilité réduite. « On voulait créer un espace où les gens peuvent se retrouver, déclare Simon Lowe. Quand les gens voient un écrin de verdure, ils sont curieux. […] Les enfants de l’école Sainte-Jeanned’Arc ont déjà planté leur graine dans la serre qu’ils transporteront ensuite dans leur jardin. »
Ici, cultiver son jardin, c’est aussi cultiver son esprit.