Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Rénové, ce jardin rend hommage à l’un des illustres habitants de la commune

- • Maxime PIMONT

Fin mars, le jardin MarcelGotl­ib, situé avenue de Tocquevill­e à Verneuil-sur-Seine, a été inauguré.

Ce terrain vague, qui était il y a quelques années encore mal en point avec des jeux à l’abandon, vient d’être entièremen­t réhabilité. «Le terrain était en très mauvais état, avec des chapes de béton qui y avaient été coulées, avec des gravats et un peu de pollution», explique le maire de Verneuil-surSeine, Fabien Aufrechter.

La Ville a aussi voulu redonner cet espace sur les habitants. «Il y avait des rumeurs de constructi­on immobilièr­e puisque le terrain est bien placé sur les Hauts-de-Verneuil. Quand j’ai été élu, on a bloqué la promotion immobilièr­e pour en refaire un vrai parc paysager. »

Jeux, enclos pour animaux et parcours senteur

Un an aura été nécessaire pour l’aménagemen­t de ce parc paysagé, avec : plantation d’arbres et d’arbustes, engazonnem­ent, installati­on de jeux pour enfants (un parcours de grimpe, des toboggans, une mini-balancelle ou encore des jeux à ressorts), un parcours senteur et une aire de pique-nique.

Un enclos dédié permettra également d’accueillir, ponctuelle­ment lors d’événement ou lors de pâturage, des animaux de la ferme pour des activités pédagogiqu­es. « Un espace a été laissé non aménagé pour que les jeunes puissent jouer au foot. »

Marcel Gotlib, des premiers écrits sur Verneuil

En hommage, ce jardin a été nommé du nom de l’auteur de bandes dessinées Marcel-Gotlib (1934-2016), qui a durablemen­t marqué la commune. « Il jouxte l’ancien château des Groux où a été sauvé Marcel Gotlib après guerre. Il y a vécu ses premières années, et ses premiers amours. Ses premiers écrits ont porté sur Verneuil, car son premier livre parle des parcs de Verneuil», raconte Fabien Aufrechter.

L’établissem­ent encadré par l’OEuvre de protection des enfants juifs (OPEJ) accueillai­t après la Seconde Guerre mondiale les enfants rendus orphelins par la déportatio­n de l’un ou de leurs deux parents. L’artiste et sa soeur, Liliane, y ont vécu de 1947 à 1950. « Dans un de ses livres, il se plaint du directeur et de la directrice quand il se fait punir et explique finalement combien ce couple l’a marqué. » L’allée qui borde le jardin a été nommée chemin Maurice et Yetta Adad. Des panneaux d’informatio­n racontent plus profondéme­nt cette histoire.

L’artiste Lucie Fléty a ensuite été chargée de décorer ce nouvel espace vert d’oeuvres de Gotlib. Ses principaux personnage­s, notamment Gai Luron et Coccinelle, ornent l’ensemble du mobilier. « Ça donne une identité au lieu. »

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