Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

S.O.S. Fantômes La Menace de glace

- • Pierre LIMAT

Depuis 40 ans, ce sont eux qu’on appelle quand il y a quelque chose d’étrange dans le quartier : les Ghostbuste­rs, ou S.O.S. Fantômes en France.

Lancée en 1984 avec deux stars de l’émission humoristiq­ue Saturday Night Live (Bill Murray et Dan Aykroyd), la franchise avait tenté de se relancer en 2016 avec un quatuor féminin (en parti issu du SNL également), qu’une frange du public avait rejetée en masse pour le principe, alors que le résultat, malgré ses qualités, semblait parfois ne pas savoir où se mettre vis-à-vis des codes de la saga.

La lumière est finalement venue cinq années plus tard : fils du réalisateu­r des deux films originaux, Jason Reitman prolongeai­t l’oeuvre de son père en s’essayant à la mode des « legacyquel », suite qui s’appuie sur l’héritage du passé pour lancer une nouvelle génération. Sincère dans son hommage, le long métrage était une belle surprise, et les producteur­s n’ont pas manqué de le noter.

Et revoici donc la fine équipe. A New York, terrain de jeu des héros des deux premiers opus (alors que le dernier en date se déroulait à la campagne), avec ce que cela implique de clins-d’oeil, plus ou moins forcés.

Au coeur d’un été caniculair­e, les chasseurs de fantômes sont confrontés à la crainte de voir ressurgir une menace polaire. Une « menace de glace » évoquée dans le sous-titre, plutôt juste pour le coup. Car il ne s’agit longtemps que de cela, le récit, certes appliqué, tente de donner de la place à chaque personnage.

Mais le problème c’est qu’ils sont nombreux, et que les sous-intrigues sont diversemen­t intéressan­tes : l’amitié/romance de la jeune Phoebe avec un esprit aurait mérité plus de place que celle avec les anciens, qui semblent avoir été ajoutés dans l’intrigue au chausse-pied. Pourtant, S.O.S. Fantômes - La Menace de glace reste plaisant. Grâce à son humour, la sympathie que suscitent Paul Rudd ou la surdouée McKenna Grace, toujours la meilleure du casting. Mais, à l’image de l’ectoplasme Bouffe-Tout, également de retour, le scénariste et réalisateu­r Gil Kenan semble avoir eu les yeux plus gros que le ventre. La prochaine fois, il faudra appeler un peu moins de monde.

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