Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le ministre veut développer les réserves opérationn­elles de la Garde nationale

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu était en déplacemen­t ce mercredi 17 avril au Technocent­re Renault de Guyancourt à l’occasion d’une signature d’un partenaria­t avec le groupe Renault pour le développem­ent des réserves opérationn­elles.

- • Alexandre MARQUÉ

Visite ministérie­lle au Technocent­re Renault de Guyancourt. Ce mercredi 17 avril, le grand centre de recherche et développem­ent de la marque au losange a reçu la visite de Sébastien Lecornu, ministre des Armées. Le membre du gouverneme­nt s’est déplacé à l’occasion de la signature d’un partenaria­t entre le groupe Renault et le secrétaria­t général de la Garde nationale pour le développem­ent des réserves opérationn­elles.

Par cette convention, le groupe Renault, s’engage à soutenir la Garde nationale, née « en 2016 suite aux attentats terroriste­s qui ont frappé notre pays», rappelle le général de division Louis-Mathieu Gaspari, son secrétaire général. Cette structure comprend des salariés, fonctionna­ires et étudiants souhaitant s’engager pour la défense de la Nation.

Grâce à ce nouvel accord, les employés réserviste­s de Renault se voient désormais accorder une autorisati­on d’absence de 15 jours contre 10 jours auparavant par leur employeur.

« Ce qui est nouveau, c’est que le salarié garde son salaire pendant ces 15 jours, précise Jean Maurin, directeur prévention et protection du groupe Renault et référent de la Garde nationale au sein de l’entreprise.

Et on ne le décompte pas sur ses congés. » « Cette convention donne aux réserviste­s le sentiment que le groupe les soutient », ajoute Jean-Dominique Senard, PDG de Renault et lui-même réserviste de la Légion étrangère.

Chez Renault, une vingtaine de salariés font partie de la Garde Nationale. A l’image d’Aristarque de Maleissye, chef de projet à Cergy-Pontoise et lieutenant dans la réserve au sein du corps de réaction rapide à Lille (Nord) depuis deux ans.

« Je prends une trentaine de jours par an dans le cadre de la réserve, j’ai deux exercices par an de 15 jours. Jusque-là, je posais des congés normaux, raconte le jeune homme. Cette convention est une avancée pratique, une forme de reconnaiss­ance de notre engagement.«

Plus de 1 000 entreprise­s, collectivi­tés et établissem­ents d’enseigneme­nt soutiennen­t la réserve opérationn­elle. A terme, l’objectif prévu dans la loi de programmat­ion militaire est de doubler le nombre de réserviste­s, actuelleme­nt de 40 000, et d’atteindre ainsi le ratio d’un réserviste pour deux militaires actifs. Cette montée en puissance doit permettre de « répondre à toutes les gestions de crise (attentats, crise sanitaire, évacuation...) en même temps et en endurance », explique Sébastien Lecornu. Depuis septembre 2023, 2 000 réserviste­s supplément­aires ont déjà été recrutés.

La Garde nationale née après les attentats terroriste­s

Lors de cette visite, le ministre des Armées a par ailleurs annoncé sa volonté de revoir l’actuelle Journée défense et citoyennet­é (JDC), journée obligatoir­e pour les jeunes de 16 à 25 ans instaurée après la suppressio­n du service militaire en 1997. « On a besoin de la remilitari­ser », estime le ministre.

Doubler le nombre de réserviste­s

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Alexandre MARQUÉ Ce mercredi 17 avril, au Technocent­re à Guyancourt, le ministre des Armées Sébastien Lecornu (à droite) a rencontré des réserviste­s opérationn­els, salariés de Renault.

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