Des coups de feu tirés lors d’une rixe entre jeunes

Tirs de fusil à pompe, jeunes qui finissent en sousvêtements… Bazemont dans les Yvelines, 1 500 habitants, a rarement connu telle agitation. Deux soirs de suite, ces mardi 30 avril et mercredi 1er mai, des rixes ont éclaté dans le village, nécessitant l’intervention des gendarmes. Selon nos informations, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue.

Mardi soir, vers 19 heures, une détonation vient troubler le calme habituel des débuts de soirée bazemontaises. Une bagarre vient d’éclater dans la rue entre deux frères habitant la commune — un mineur et un majeur — et deux ou trois autres jeunes hommes originaires d’Aubergenville, la ville voisine. Des coups, avec un marteau notamment, auraient été échangés.

Une douille retrouvée par les gendarmes

L’un des frères aurait tiré à une reprise avec un fusil à pompe pour intimider ses adversaires. Une douille de calibre 12 a d’ailleurs été trouvée sur place par les gendarmes. Appelés par des riverains, ils ont secouru les Aubergenvillois qui se seraient retrouvés… en caleçon et légèrement blessés.

L’affaire aurait pu en rester là. Mais rebelote, mercredi soir à peu près aux mêmes heures. Les jeunes d’Aubergenville seraient revenus accompagnés de quelques copains, autour du domicile des deux frères, pour en découdre. Une nouvelle détonation a été entendue par un voisin. À l’arrivée des forces de l’ordre, tout ce petit monde s’éparpille. Aucun blessé n’est à déplorer.

Le maire appelle à « la plus grande prudence »

Un certain nombre d’entre eux a été rattrapé et plusieurs jeunes, dont les deux frères, ont été interpellés puis placés en garde à vue. D’après les premiers éléments de l’enquête, le conflit émanerait d’une affaire de motos que le groupe d’Aubergenville aurait tenté de voler dans la cave des Bazemontais. Une version que les enquêteurs vont devoir clarifier durant leurs investigations.

Ce jeudi matin, des gendarmes effectuaient des constatations autour de la salle communale, à proximité de laquelle se sont déroulés les faits. « Ce n’est pas anodin, réagit Jean-Bernard Hetzel, le maire. Dans notre village, certains se livrent à des petits trafics et des incivilités. C’est pour cela que nous allons déployer de la vidéoprotection. C’est déjà budgété. » L’élu appelle les riverains à la vigilance et aux familles qui ont des enfants à « la plus grande prudence ».

Ce vendredi, nous apprenons du parquet que les gardes à vue ont été levées pour des questions de procédure. L’affaire suit néanmoins son cours.