Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Clotilde, une étoile montante de l’athlétisme
À 16 ans, Clotilde Girault a décroché le titre de vice-championne de France cadette 2 sur la distance du 10 km. La Vésigondine, qui ne s’entraine en club que depuis un an, pourrait bien faire encore parler d’elle.
Retenez bien son nom : Clotilde Girault. Elle a 16 ans, vit au Vésinet et dans un avenir proche, elle pourrait bien devenir l’un des noms qui comptent dans l’athlétisme français. Alors qu’elle n’est inscrite dans un club que depuis un an, elle se fait déjà remarquer par ses résultats sur le 10 km. Récemment, elle a décroché le titre de vice-championne de France cadette 2 sur la distance, à Roanne (Loire), en 36 minutes et 35 secondes.
Repérée par un club
«J’ai toujours couru dans le cadre de courses caritatives que je faisais une fois par an depuis l’âge de 6 ans, explique-t-elle. C’est là que j’ai commencé à prendre plaisir à la course et à vouloir m’entrainer régulièrement. »
C’est lors d’une épreuve du 10 km à Malakoff (Hauts-deSeine) qu’elle est repérée par des membres du club Athlé 78 de Maisons-Laffitte, dont elle décide de rejoindre les rangs en mars 2023.
Le passage d’une pratique occasionnelle à une activité sportive encadrée a visiblement donné des ailes à la Vésigondine.
« J’allie plaisir et objectifs à atteindre »
« J’aime bien, car cela donne de l’adrénaline et un objectif aussi. Du coup, j’allie plaisir et objectifs à atteindre. Cela reste pour moi un loisir, mais le fait d’ajouter le dépassement de soi, je préfère encore plus. Je suis toujours un peu stressée au moment des compétitions, mais c’est aussi un mélange d’excitation et cela me va très bien. »
En parallèle, Clotilde suit un cursus sport-étude en terminale au sein de l’école Diagonale à Paris. Elle y bénéficie d’horaires aménagés lui permettant de s’entrainer l’après-midi. À 16 ans, avec un an d’avance, elle y mène un autre challenge : celui du baccalauréat.
«Dans les épreuves, elle est en compétition avec des jeunes filles qui sont plutôt en première, et n’ont donc pas la charge de travail qu’a Clotilde pour passer son bac,
rappelle sa maman Florence.
Mais, je pense que c’est aussi comme ça qu’elle trouve son équilibre. »
Un équilibre entre le sport et les études
Ce que confirme sa fille. « Il n’y a pas que les notes ou le sport. Quand au niveau des cours cela ne va pas trop, je sais que le sport me permet d’aller mieux. Inversement, quand je ne fais pas les temps que je veux, heureusement il y a toujours les cours qui redonnent confiance en moi. »
Si sa distance préférée, et celle où elle se sent le mieux, reste le 10 km, elle devrait un peu plus expérimenter le cross à partir de l’année prochaine.
« Ce que j’aime dans le 10 km, c’est que ce n’est pas trop long et c’est un mélange, à la fois, de vitesse et d’endurance. Du coup, c’est ça que j’aime. »
Clotilde qui passera en junior fin 2024 aimerait également s’essayer au semi-marathon (21,0975 kilomètres exactement)
3 entrainements et semaine 3 sorties par
À côté de ses 3 entrainements par semaine au sein de son club, la Vésigondine fait entre 2 et 3 sorties, en plus, de son côté.
«Ce que j’aime dans ce sport, c’est le dépassement de soi, mais aussi le côté collectif. Contrairement à ce que l’on pense, la course à pied, ce n’est pas un sport individuel, car sans les encouragements des autres ou les entrainements avec les personnes de mon club, je n’aurais jamais réussi à progresser autant. Il y a donc vraiment cet aspect collectif, même si à la fin on est tout seul dans notre tête et tout seul à dépasser nos limites. »
« il faut qu’elle vive ses rêves »
Quant à son avenir, il pourrait bien s’écrire dans le sport avec le soutien de ses parents.
«On est un peu dépassés par tout ça, confie Florence. Elle est passée d’un hobby à un niveau quasiment professionnel dans sa catégorie. Aujourd’hui, si Clotilde a un arbitrage à faire, son coeur penche vraiment pour le sport. Ce n’est pas ce que nous avions forcément anticipé avec mon mari. Mais, si c’est ce qu’elle choisit, nous allons l’accompagner. Elle a 16 ans, il faut qu’elle vive ses rêves. »