Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Clotilde, une étoile montante de l’athlétisme

À 16 ans, Clotilde Girault a décroché le titre de vice-championne de France cadette 2 sur la distance du 10 km. La Vésigondin­e, qui ne s’entraine en club que depuis un an, pourrait bien faire encore parler d’elle.

- • Philippe ROUDEILLAT

Retenez bien son nom : Clotilde Girault. Elle a 16 ans, vit au Vésinet et dans un avenir proche, elle pourrait bien devenir l’un des noms qui comptent dans l’athlétisme français. Alors qu’elle n’est inscrite dans un club que depuis un an, elle se fait déjà remarquer par ses résultats sur le 10 km. Récemment, elle a décroché le titre de vice-championne de France cadette 2 sur la distance, à Roanne (Loire), en 36 minutes et 35 secondes.

Repérée par un club

«J’ai toujours couru dans le cadre de courses caritative­s que je faisais une fois par an depuis l’âge de 6 ans, explique-t-elle. C’est là que j’ai commencé à prendre plaisir à la course et à vouloir m’entrainer régulièrem­ent. »

C’est lors d’une épreuve du 10 km à Malakoff (Hauts-deSeine) qu’elle est repérée par des membres du club Athlé 78 de Maisons-Laffitte, dont elle décide de rejoindre les rangs en mars 2023.

Le passage d’une pratique occasionne­lle à une activité sportive encadrée a visiblemen­t donné des ailes à la Vésigondin­e.

« J’allie plaisir et objectifs à atteindre »

« J’aime bien, car cela donne de l’adrénaline et un objectif aussi. Du coup, j’allie plaisir et objectifs à atteindre. Cela reste pour moi un loisir, mais le fait d’ajouter le dépassemen­t de soi, je préfère encore plus. Je suis toujours un peu stressée au moment des compétitio­ns, mais c’est aussi un mélange d’excitation et cela me va très bien. »

En parallèle, Clotilde suit un cursus sport-étude en terminale au sein de l’école Diagonale à Paris. Elle y bénéficie d’horaires aménagés lui permettant de s’entrainer l’après-midi. À 16 ans, avec un an d’avance, elle y mène un autre challenge : celui du baccalauré­at.

«Dans les épreuves, elle est en compétitio­n avec des jeunes filles qui sont plutôt en première, et n’ont donc pas la charge de travail qu’a Clotilde pour passer son bac,

rappelle sa maman Florence.

Mais, je pense que c’est aussi comme ça qu’elle trouve son équilibre. »

Un équilibre entre le sport et les études

Ce que confirme sa fille. « Il n’y a pas que les notes ou le sport. Quand au niveau des cours cela ne va pas trop, je sais que le sport me permet d’aller mieux. Inversemen­t, quand je ne fais pas les temps que je veux, heureuseme­nt il y a toujours les cours qui redonnent confiance en moi. »

Si sa distance préférée, et celle où elle se sent le mieux, reste le 10 km, elle devrait un peu plus expériment­er le cross à partir de l’année prochaine.

« Ce que j’aime dans le 10 km, c’est que ce n’est pas trop long et c’est un mélange, à la fois, de vitesse et d’endurance. Du coup, c’est ça que j’aime. »

Clotilde qui passera en junior fin 2024 aimerait également s’essayer au semi-marathon (21,0975 kilomètres exactement)

3 entraineme­nts et semaine 3 sorties par

À côté de ses 3 entraineme­nts par semaine au sein de son club, la Vésigondin­e fait entre 2 et 3 sorties, en plus, de son côté.

«Ce que j’aime dans ce sport, c’est le dépassemen­t de soi, mais aussi le côté collectif. Contrairem­ent à ce que l’on pense, la course à pied, ce n’est pas un sport individuel, car sans les encouragem­ents des autres ou les entraineme­nts avec les personnes de mon club, je n’aurais jamais réussi à progresser autant. Il y a donc vraiment cet aspect collectif, même si à la fin on est tout seul dans notre tête et tout seul à dépasser nos limites. »

« il faut qu’elle vive ses rêves »

Quant à son avenir, il pourrait bien s’écrire dans le sport avec le soutien de ses parents.

«On est un peu dépassés par tout ça, confie Florence. Elle est passée d’un hobby à un niveau quasiment profession­nel dans sa catégorie. Aujourd’hui, si Clotilde a un arbitrage à faire, son coeur penche vraiment pour le sport. Ce n’est pas ce que nous avions forcément anticipé avec mon mari. Mais, si c’est ce qu’elle choisit, nous allons l’accompagne­r. Elle a 16 ans, il faut qu’elle vive ses rêves. »

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