Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Bénévole de toujours, Joël Biache portera la flamme olympique, une reconnaiss­ance

- • Maxime PIMONT

Quand l’olympisme récompense celles et ceux qui en font son fondement. Bénévole de longue date dans la ville où il vit depuis 1958, Joël Biache, 70 ans, portera la flamme olympique à l’occasion de son passage dans les Yvelines, le 23 juillet prochain.

Une attention qui vient récompense­r son implicatio­n dans la vie associativ­e locale, les événements organisés par la ville, les cérémonies patriotiqu­es.

Quand il a reçu le coup de fil, il a d’abord cru à une blague. « J’étais très étonné, il y a beaucoup d’autres personnes, pourquoi moi ? », se questionne alors Joël Biache. Cependant, il le reconnait lui-même, son implicatio­n est sans faille. « Dès qu’il y a une action sur Poissy, je suis toujours présent. J’aime ça. »

❝ « Je la porterai, mais je représente­rai tous les bénévoles de France, car sans bénévoles, il n’y a pas d’associatio­ns et pas d’événements. Les champions qu’on voit émerger, sans les

bénévoles, ils n’existent peut-être pas. » JOËL BIACHE, PORTEUR DE LA FLAMME OLYMPIQUE

Un bénévole dévoué

Dans la cité Saint-Louis, Joël Biache s’investit notamment dans le club de boxe de l’AS Poissy. Une histoire de famille. « À l’époque [au début des années 1980, N.D.L.R], le club est repris par mon frère en tant que président. Je suis venu pour aider Roland, mon frangin et Michel Detoc, le vice-président. On est repartis de zéro. » Avec son épouse, Nathalie, ils donnent de leur temps sans compter. « On s’est investis 7 jours sur 7 de 17 h 30, après le travail, à parfois 22, 23 h. Le samedi, c’était les compétitio­ns et le dimanche, la boxe éducative sur Paris pour les gamins », explique le bénévole qui a travaillé sur le site de Peugeot.

« J’ai toujours aimé la boxe, je regardais ça de loin au début puis ça a été à plein temps. Ça permettait de m’entretenir aussi. »

Précurseur dans la boxe féminine

Joël Biache fait partie des 6 personnes sélectionn­ées par le départemen­t des Yvelines et proposées aux Comités d’organisati­on des Jeux olympiques (COJO). « J’en suis tout heureux et tout fier. Je tiens à remercier Pierre Bédier (président du Départemen­t), le député Karl Olive et la maire Sandrine Berno Dos Santos qui ont appuyé et accepté ma candidatur­e. C’est extraordin­aire. » Une preuve que son action va au-delà de Poissy même.

Il est d’ailleurs un des précurseur­s du développem­ent de la boxe féminine en France. « Ce dont on est le plus fiers, c’est d’avoir imposé à la fédération que les filles puissent boxer. » En effet il y a encore une trentaine d’années, elles étaient interdites en boxe anglaise. En 1990 pourtant, il arrive à créer une section féminine. « À force de persuasion, j’ai réussi à faire boxer les filles en loisirs puis en amateur. » Il façonne les championne­s à l’image de Christelle Arnott, titrée au niveau européen en 2000.

« Mettre le sport en valeur »

Joël Biache portera un message : « Il faut mettre le sport en valeur, à tout niveau, dans toutes les discipline­s et pour tout le monde. Je n’oublie pas non plus les paralympiq­ues pour qui, accéder à la pratique n’est pas évident. Le sport, c’est l’équilibre de la vie. Ça permet également de cadrer les gens, car dans tous les sports il y a des règles à suivre, comme dans la vie. »

Porte-drapeau des anciens combattant­s, il aura également « une pensée pour eux », conclut-il.

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