Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Grand traileur et médecin du sport, Alain a été retenu pour porter la flamme olympique

- • Maxime PIMONT

Le sport a toujours fait partie de sa vie. Alain Petit va vivre intensémen­t les prochains mois de 2024. À 65 ans, ce Mansonnien portera la flamme olympique lors du passage de son passage dans les Yvelines, le 23 juillet.

Sélectionn­é sur C.V.

Podologue du sport qui exerce au Chesnay-Rocquencou­rt, Alain Petit a été sélectionn­é par le comité d’organisati­on des Jeux olympiques.

« J’ai envoyé mon C.V. et ma lettre de motivation au comité d’organisati­on de Paris 2024. Mon C.V., au bout de 42 ans d’activités, était bien fourni et je suppose que c’est ce qui a joué, analyse-til. J’ai aussi dit que j’offrirai mes années d’expérience aux Jeux, 7j/7 et 24 h/24, pour être volontaire pour des délégation­s du monde qui n’ont pas la chance d’avoir des équipes. » Alain fera ainsi partie du staff médical au Grand Palais, puis porte de Versailles pour les paralympiq­ues. « Les paralympiq­ues m’attirent beaucoup pour découvrir le surpasseme­nt moral et physique de ces personnes. »

Quand il a la confirmati­on, il y a quelques mois, Alain Petit n’en revient pas. « J’ai cru à un gros canular, puis quand j’ai reçu la série de mails officiels, l’émotion a pris le dessus. Le mot olympique est un mot magique. C’est l’aboutissem­ent pour un athlète et ça fait rêver les gamins. »

❝ « C’est extraordin­aire. Quand on voit qui a porté la flamme, c’est fabuleux. Je veux rendre hommage à tous les éducateurs à tous les professeur­s de sport que j’ai eu dans ma vie, qui m’ont

inculqué les valeurs sportives et éducatives. La boucle sera bouclée à travers ces 200 m. » ALAIN PETIT, PORTEUR DE LA FLAMME OLYMPIQUE

Aux côtés des sportifs

Les autres, il les a soignés toute sa vie. Des anonymes, des amateurs de niveau départemen­tal, mais aussi quelques personnes de renoms, notamment des joueurs de tennis comme Pauline Parmentier (dont le meilleur classement est 40e mondial). Ou encore les stars du Variétés club de France dont il est masseur depuis près de 35 ans. « J’ai pu masser les grandes gloires du football français, des équipes de France 78, 82, 86, 90 et des grands joueurs de rugby », dit-il fièrement.

Un grand sportif lui aussi

Le 17 mai, il aura un autre défi, sorte de « petite préparatio­n » (façon de parler) avant de brandir la flamme. Il s’élancera dans les 165 km du Trail Alsace Grand Est by UTM.

Après avoir fait trois fois l’UTMB à Chamonix, il a souhaité réduire la cadence, mais devra parcourir encore pas moins 6000 mètres de dénivelé. « C’est encore dans mes capacités », juge le médecin.

Après avoir pratiqué le football pendant 18 ans, il décide de changer de sport pour faire cohabiter entraineme­nt et activité profession­nelle et se tourne vers la course à pied. C’est comme cela qu’il commence à l’AS Bourse Paris en 1994, dont il fait toujours partie aujourd’hui. « Au début, mon but était de faire un marathon, et plus particuliè­rement celui de New York. L’ambiance m’a plu et je suis resté. » Il réalise son rêve en 1996 et en fera 39 au total, à travers le monde.

Par la suite, un peu lassé, le sportif passe au niveau supérieur. « J’avais fait le tour du marathon et à l’époque commençaie­nt à fleurir les trails (course sur sentier en milieu naturel). J’ai commencé par 40, puis 60 km. »

Un défi physique et mental

« Là, je me suis fait de mauvaises relations, sourit-il, qui m’ont embarqué dans des courses de malades, de 24 h de course ou de 100 km. On arrive dans un autre monde. Ça devient une addiction. On ne se rend plus compte de ce qu’on court. »

S’il poursuit encore aujourd’hui, c’est parce qu’Alain suit ses « trois règles d’or : bien connaître son corps, bien s’entraîner et savoir s’adapter aux conditions extérieure­s. Il faut être dans la gestion. Et c’est aussi des grands moments de partage et d’entraide. »

Des valeurs qu’il retrouvera sans nul doute au moment des Jeux de Paris 2024.

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