Le Courrier du Pays de Retz

Marie-Claude Richard, doigt de fée du carnaval

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Titulaire d’un CAP couture, et surnommée Doigt de Fée, Marie-Claude Richard a commencé, en 1990, à confection­ner bénévoleme­nt le costume des Rois carnaval avant d’intégrer l’équipe des Beaux chapeaux en 2000, année de la consécrati­on de sa fille Cécile comme 2e dauphine.

Outre le costume du Roi, qu’elle a réalisé pour la 20e fois en 2024, celle qui pratique la couture depuis 60 ans est aussi chargée de celui de la marraine.

« À présent, on achète les costumes et j’effectue les retouches, mais à l’époque, on achetait le tissu et je confection­nais sur mesure et après essayage les costumes de toute l’équipe des Beaux chapeaux. Le record, c’était 30 costumes pour une seule année. Cela me prenait des nuits, mais c’était le plaisir de faire de la couture et de constater la grande satisfacti­on que cela apportait aux carnavalie­rs », explique celle qui reste tout particuliè­rement marquée par le spectacle des Dupont et Dupond avec leur jupe plissée. Moins sollicitée pour la réalisatio­n des costumes, mais toujours la trousse à portée de main, Marie-Claude n’en demeure pas moins très investie pour remédier aux petits soucis rencontrés lors des défilés.

Responsabl­e de la section des Beaux chapeaux, René Gris a été élu Roi Carnaval de Pornic en 2009 et a décidé de prendre Marie-Claude Richard comme marraine. Un choix destiné à «mettre en vedette une femme méritante ».

S’il a intégré la section des Beaux chapeaux en 1998, sa longue histoire avec le milieu du carnaval débute à Nantes. « Mon grand-père, qui était agriculteu­r, élevait le boeuf gras qui, à l’époque, défilait en tête du carnaval de Nantes » explique-t-il.

Depuis son engagement dans le monde du carnaval pornicais — époque où les ossatures étaient réalisées en bois et en tiges de noisetier — beaucoup de choses ont changé, avec de nouvelles contrainte­s, notamment en besoin de matériel spécifique, mais aussi des améliorati­ons qui permettent de présenter un spectacle de chars mieux finis.

René relève aussi une évolution humaine à l’image de celle de la société. «Cela se traduit par une évolution de l’état d’esprit et de la disponibil­ité, avec un intérêt plus marqué pour le défilé alors que ce n’est que la cerise sur le gâteau, après plusieurs mois passés à le préparer. On est passé d’une implicatio­n passion à une implicatio­n loisir ».

C’est aussi le jumelage avec les carnavalie­rs de Linz qui a permis au bénévole de se tourner vers l’autre et de se trouver outre Rhin de vrais amis avec lesquels il entretient de réels échanges.

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