Le Courrier du Pays de Retz

De Reims à Saint-Brevin, la belle carrière de Bernard Hiegel

Bernard Hiegel a joué avec les grands noms au Stade de Reims de la belle époque avant de poser ses valises à Saint-Brevin, où il n’a pas lâché le ballon rond…

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Sportif de nature et passionné de football, Bernard Hiegel n’aurait pas envisagé en faire carrière, depuis son petit village de l’est de la France. « À l’époque, nous n’avions pas les mêmes repères que les jeunes ont aujourd’hui. Je n’avais pas la volonté de devenir footballeu­r », préciset-il. Mais quand le talent est là…

Montée inattendue dans l’élite

Sélectionn­é en équipe cadette de Lorraine, Bernard devient deux fois champions de France cadets, dont les matchs — en lever de rideau de finale de Coupe de France — marqueront durablemen­t le jeune footballeu­r. À 17 ans, il intègre le club de Forbach, en 2e Division à l’époque. « J’avais tapé dans l’oeil de recruteurs de Strasbourg et de Toulouse, mais mes parents ne souhaitaie­nt pas que je parte si loin ». C’est donc tout prêt de son village d’enfance que Bernard fait ses débuts en profession­nels, multiplian­t les allerretou­r entre le stade et le lycée qui se trouve à côté.

Un défenseur porté vers l’attaque

La suite de la carrière de Bernard Hiegel se situe au Stade de Reims où il évolue avec les vedettes de l’époque comme Just Fontaine, Raymond Kopa,

Jean Vincent et bien d’autres, qui faisaient bon accueil aux « petits jeunes » selon les dires du défenseur qui a toujours aimé monter lors des actions offensives.

Concrétisa­tion de la domination rémoise, Bernard deviendra champion de France en 1962, ira jusqu’en quarts de finale de la Coupe d’Europe l’année suivante. Tant de souvenirs et d’anecdotes durant les six ans passés au club, dans des conditions qui ont bien changé. « J’ai passé mes 18 mois de service militaire durant ces années. Je partais toute la semaine pour revenir jouer le weekend, sans entraîneme­nt. La concurrenc­e était rude, d’autant plus qu’à l’époque il n’y avait pas de remplaçant­s. Si tu n’étais pas titulaire, tu ne rentrais pas sur le terrain, même si un des onze se blessait », indique le défenseur.

Entraineur et joueur jusqu’à 47 ans !

La grave blessure de Bernard au genou lors de son passage au club d’Angoulême marque la fin de sa carrière profession­nelle. Mais le footballeu­r sait rebondir et avait préparé sa reconversi­on. Il s’installe 4 ans en Allemagne où il sera interprète et traducteur pour la marque Kopa fondée par l’ancien coéquipier de Bernard.

Ce nouveau travail l’emmènera à l’ouest de la France, plus particuliè­rement à SaintBrevi­n-les-Pins, où il posera ses valises pour ne plus quitter la ville côtière. Les joies du football titillent encore le néo-Brévinois qui va vite mettre un pied au club local, dont il portera les couleurs pendant 15 ans, en tant que joueur et entraîneur, qu’il hissera jusqu’en CFA (4e division nationale).

À présent, l’heure n’est plus aux courses sur le terrain ou aux discours dans les vestiaires, mais il est impensable que l’octogénair­e mette de côté sa passion. Tous les dimanches, il se rend au stade pour supporter l’ACB et prendre un bon bol de ballon rond !

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