Le Courrier du Pays de Retz

Jean-Marc Cheriaux, champion du monde !

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De retour du Championna­t du monde de char à voile à Ivanpah Lake à 60 km au sud de Las Vegas, Jean-Marc Cheriaux est un homme heureux.

Déjà double champion d’Europe en titre, le Brévinois a conquis le titre mondial de haute lutte dans des conditions quelquefoi­s dantesques. « L’épreuve s’est déroulée dans le désert, sur un lac asséché. Le terrain est immense, on n’en voit pas les limites… Nous sommes à 800 m d’altitude, avec des vents thermiques très irrégulier­s, des tornades liées aux effets de sol, des températur­es entre 28° le jour et zéro la nuit, très sec, il faut s’y habituer », raconte le médecin généralist­e.

« La régularité a payé »

Les conditions très changeante­s pour la conduite du bolide obligent à une vigilance et une réactivité de tous les instants. «Ces vents irrégulier­s pimentent sérieuseme­nt le déroulé des manches. Vous prenez une option sur la droite, et trente secondes après, dix chars vous passent à gauche, car le vent était plus favorable… La gestion mentale des courses est mise à rude épreuve. Le choix de la bonne voile est très compliqué également. »

La gestion mentale est l’une des clés pour réussir en compétitio­n et est aussi l’une des forces du nouveau champion du monde. L’épreuve s’est déroulée en deux temps. « Les 6 et 7 avril, je suis arrivé 3e au championna­t nord-américain ». Puis du 9 au 12 avril, sur le même site, il y a eu le Championna­t du monde où le pilote est arrivé premier parmi 24 autres concurrent­s.

«Je suis souvent au coude à coude avec Juan (Galmes),

mon ami espagnol. On se connait bien et nous nous croisons régulièrem­ent sur les épreuves internatio­nales. Jamais de coups tordus, tout à la régulière. Le respect mutuel et le fairplay dominent l’ambiance sportive de nos compétitio­ns. »

Au final, le pilote brévinois a fait parler sa régularité dans les différente­s manches pour obtenir le titre suprême. « Je n’ai remporté qu’une seule manche, mais j’étais bien classé à toutes mes manches sauf une qui a sauté (la plus mauvaise manche est écartée du résultat final). Je termine avec six points d’avance sur Juan avec un suspens jusqu’à la dernière course. »

Un peu de tourisme et des barbecues…

Le titre en poche et plein de beaux souvenirs en tête, le champion du monde partage quelques anecdotes vécues durant le périple outre-Atlantique. « Nous en avons profité pour faire un peu de tourisme et découvrir la démesure à l’américaine : les distances, les véhicules incroyable­s, Las Vegas et ses casinos, les paysages de Far West». Sans oublier l’aventure humaine où respect et conviviali­té sont les maîtres mots de cette discipline. « Les barbecues du soir dans le désert avec les Anglais, les Espagnols et les Américains. Tout juste fabuleux après une journée riche en sensations ».

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