Ces communes toujours à la recherche de médecins
Maintenir l’offre médicale de santé est l’un des enjeux forts pour toutes les communes confrontées parfois au départ en retraite des médecins généralistes. La difficulté de trouver un médecin traitant pour les nouveaux habitants est grandissante.
À Machecoul Saint-Même, la municipalité souhaite créer « un environnement favorable » à la venue de professionnels de santé et pour inciter ceux qui sont déjà présents à rester. Depuis deux ans, elle travaille sur un projet de maison médicale avec Office Santé, qui doit construire un nouveau bâtiment sur le site de l’ancienne Trésorerie, boulevard SaintBlaise, à proximité de l’hôpital et de Santé à domicile. Sur une surface de plancher d’environ 400 m2, il est prévu sept cabinets médicaux (ophtalmologues, infirmières...), dont deux seraient réservés par la Ville pour les proposer à des médecins généralistes (achat pour 255 000 €).
Après obtention du permis de construire en fin d’année, Office santé pourra racheter le foncier à Sud Retz Atlantique communauté, puis lancer les travaux pour une livraison de l’équipement au deuxième semestre 2026.
Bien avant le départ du Docteur Bretaud, la municipalité de Machecoul s’est mise à la recherche d’un médecin généraliste. « Nous n’avons toujours pas de piste, témoigne Laura Glass, adjointe à la santé. C’est un problème partagé sur le territoire. Nous travaillons main dans la main avec Santé à domicile sur l’hypothèse de salarier un médecin. Mais d’autres possibilités existent, notamment en partageant son temps entre l’hôpital et l’exercice libéral. » L’élue, également vice-présidente à la vie sociale à Sud Retz Atlantique, est convaincue que la mise en place d’un Contrat local de santé sur le territoire pourrait apporter une stratégie et des solutions alternatives pour alléger la charge des médecins.
À Villeneuve en Retz, la commune de 5 100 habitants ne compte que trois médecins. « Il nous faudrait au moins un médecin supplémentaire et deux dentistes, soutient le maire, Jean-Bernard Ferrer. Cela fait plus d’un an que nous recherchons et nous allons donner un coup d’accélérateur. » L’extension du pôle de santé pourrait aider à attirer des professionnels de santé. Mais les travaux viennent juste de démarrer et le bâtiment ne sera pas opérationnel avant un an et demi.
À Corcoué sur Logne, la municipalité a créé un cabinet il y a plus de dix ans, mais la commune est aujourd’hui confrontée à la même problématique. « Nous avons une médecin avec un remplaçant, mais il en faudrait trois pour satisfaire les besoins, estime le maire, Claude Naud. Je reste optimiste, car je pense que l’hôpital est un atout et que cela permet de proposer un poste mixte entre la médecine de ville et la pratique hospitalière. »
À Legé, la situation est un peu différente. « La commune est relativement bien lotie en médecins, avec sept professionnels sur deux cabinets, admet le maire, Thierry Grassineau, mais ils ne peuvent plus prendre de nouveaux patients. » Une situation également tendue, car la zone d’attraction comprend entre 12 000 et 15 000 habitants, si l’on compte Grand’Landes et SaintÉtienne du Bois qui n’ont pas de docteur, ou encore Touvois et Corcoué sur Logne.