Le Courrier Indépendant

Pour les 80 ans du débarqueme­nt, ce passionné partage sa collection

Vincent Lepage est passionné d’histoire. Depuis 25 ans, il chine des pièces de collection diverses et partage sa passion.

- • Jean De la Pintière

C’est à Saint-Barnabé que l’on retrouve cet « accumulate­ur » comme il se surnomme. Passionné d’histoire, ce menuisier d’une quarantain­e d’années a accumulé au fil des ans, une véritable collection.

Les origines de sa passion

Originaire de l’Oise, sa porte d’entrée dans l’histoire est la guerre 14-18. « Là où j’ai grandi, les objets de cette période sont très présents dans les brocantes », expliquet-il. « J’allais avec mon père, à la recherche de pièces historique­s. »

Sabres et casques cohabitent aux côtés d’actes notariaux du Second empire ou d’un moule à gaufres gravé des initiales de Louis-Philippe : « Quand je vois des objets avec autant d’histoire, j’ai envie de le sauvegarde­r. »

Reconstitu­tion historique

En parallèle de cette collection, Vincent Lepage participe aussi à des reconstitu­tions historique­s, notamment du 14e siècle. « Nous sommes de nombreux passionnés de toute l’Europe à nous retrouver pour des camps dans lesquels on rejoue des moments clés de l’histoire. »

Sa passion est aussi pour lui un moyen d’apprendre et de partager l’histoire autrement, à travers des objets concrets. « Je crois que l’on devrait davantage apprendre l’histoire locale et régionale à l’école, pour que les élèves puissent comprendre le patrimoine qui les entoure et que l’apprentiss­age de l’histoire soit plus honnête : l’histoire de la Bretagne au Moyen-âge n’est pas la même que l’histoire de France. »

La Seconde Guerre mondiale

Sa passion pour l’histoire lui a aussi permis de présenter des exposition­s dans des écoles, en particulie­r sur la Première et la Seconde Guerre mondiales plus plébiscité­es par les programmes scolaires. « Je fais aussi ça par devoir de mémoire. Je pense qu’il est essentiel de connaitre l’histoire pour être un citoyen. »

À l’occasion du 80e anniversai­re du Débarqueme­nt de Normandie, il a proposé à la mairie de Loudéac de prêter une partie de sa collection pour une exposition.

Des pièces originales

C’est dans une grande boîte que Vincent conserve ses pièces des grands conflits du 20e siècle. Sous une vareuse de soldat de la Seconde Guerre mondiale, se révèlent des casques de différents pays belligéran­ts. La pièce maitresse de sa collection : une ceinture d’un officier de la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande, gravé par un résistant français. « Pendant les conflits, ces prises de guerre sont monnaie courante », explique-t-il.

Prêtée par un voisin, cette ceinture a été gravée par un résistant breton « souvenir de

la prise de Riantec ». Entre héritage, histoire locale et devoir de mémoire, la collection de Vincent et celle de deux autres collection­neurs sont à retrouver du 29 avril au 15 mai à Loudéac.

■ Sur l’exposition et les célébratio­ns de la Libération, voir page 8.

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