Un « budget d’ores et déjà caduc et fragilisé » selon la minorité

Pendant cette fin d’année, le marché se tiendra comme habituellement, les mardis, vendredis et samedis en matinée. De plus, préparation des repas de fin d’année oblige, elles seront également ouvertes les dimanches 24 et 31 décembre, dans les mêmes créneaux horaires.

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Lors du vote du budget lundi soir au conseil municipal (lire page précédente), Olivier Ducept pour la minorité « Challans, des énergies nouvelles », est intervenu sur l’avant-projet du réaménagement du coeur de ville, autour de la place Aristide Briand, présenté par la majorité. Il se dit « surpris qu’un crédit de paiement de 2,11 M€ soit prévu dès 2024, alors que l’avant-projet non définitif vient juste d’être soumis au vote », et que « le budget continue à évoluer. »

« Ces 2,11 M€ représentent une dépense, dès 2024, de quasiment 50% du budget de l’aménagement du centreville, alors que sa pièce maitresse, le réaménagement de la place Aristide Briand, ne pourra pas commencer factuellement avant 2025 et le transfert des commerçants dans les nouvelles halles. »

La minorité demande « une présentation plus sincère pour les Challandais »

« A quoi vont servir ces 2,11 M€, si ce n’est pour la place Briand ? », interroge l’élu. La question avait été posée en commission « finances », avec la réponse suivante : « une grande partie de ce crédit de paiement serait dédiée aux aménagements extérieurs et aux abords des futures halles. Dans ce cas, n’aurait-il pas été plus légitime de voter une augmentation. Il est certain que cela ferait monter à 8,5 M€ le projet des nouvelles halles, mais cela reflèterait une présentation plus sincère pour les Challandais. »

« Colosse aux pieds d’argile »

« Par ailleurs, en suivant votre ligne budgétaire, il restera moins de 2 M€ HT en solde de crédit de paiement pour 2025, pour réaliser l’aménagement du coeur de ville dont l’intégralité des travaux de la place Aristide Briand. » Ce qui fait dire à l’élu : « Nous sommes alors persuadés que le programme ne pourra pas être réalisé en l’état de la ligne budgétaire votée et que nous serons sollicités de nouveau pour l’augmenter dans le mandat en cours, comme cela l’a été à de nombreuses reprises pour le chantier du théâtre du Marais. »

« Comme Thomas Merlet l’a exprimé lors du dernier débat d’orientation budgétaire, nous avons l’impression que ce budget est d’ores et déjà caduc, fragilisé et qu’un simple grain de sable dans vos prévisions pourrait le faire vaciller, d’où l’expression du colosse aux pieds d’argile qui a été utilisée lors du dernier conseil. Pour ces raisons, nous nous abstiendrons sur le vote du budget principal. »

« Une question de cohérence »

« L’aménagement de la place Aristide Briand, ça intègre le pourtour de la place, la rue piétonne Gobin, la rue Galliéni, et la place SaintAntoine », répond le maire, Rémi Pascreau. « Le choix qui a été fait, c’est pour une question de cohérence, pour avoir quelque chose d’homogène », ajoute Jacques Cosquer, adjoint aux commerces, vie et participation citoyennes. « Il faut que ce soit sur le même cahier des charges », précise le maire, « mais nous serons vigilants. »