Le Courrier Vendéen

Le réseau sera étendu, mais dans la limite des aides

- • Magali DUPONT

Contactée, la mairie admet avoir reçu « des demandes d’habitants de la rue du Prieuré pour être raccordés à l’assainisse­ment collectif dès 2016 », explique Cédric Morisset, premier adjoint, en charge de l’aménagemen­t du territoire.

À l’époque, la Ville souffre d’un important déficit de logements, et « met en place une politique de création de lotissemen­ts communaux pour attirer des jeunes et des primo-accédants. »

L’aménagemen­t du lotissemen­t communal Le Parc se déroule en plusieurs phases, et permet la création de « 272 logements en tout. »

Cette opération est préparée dès 2015, avec « la modificati­on du plan local d’urbanisme. Une partie de terrains agricoles a été passée en terrains à urbaniser, pour permettre l’ouverture de la zone de 13 hectares du Parc. »

Parallèlem­ent, la mairie modifie son zonage d’assainisse­ment des eaux usées et des eaux pluviales. À l’époque, « nous avions informé les riverains que ce zonage était lié au futur lotissemen­t, mais que par la suite, nous pourrions l’étendre. »

« Extension du réseau du 2025 à 2027 »

Le zonage d’assainisse­ment de La Garnache va évoluer dans le cadre de la mise en place du futur plan local d’urbanisme intercommu­nal de Challans Gois communauté. « Des travaux d’extension du réseau d’assainisse­ment collectif débuteront au printemps 2025, et se prolongero­nt jusqu’en 2027. »

Une bonne nouvelle pour les riverains du Parc qui se sentent abandonnés ? Trop tôt pour le dire car « la difficulté d’un zonage, c’est qu’il y a toujours des déçus. »

L’élu dit « entendre les difficulté­s » que rencontren­t ces Garnachois, mais il souligne : « Les travaux d’assainisse­ment représente­nt des coûts très élevés. Ils dépendent d’un budget annexe qui ne peut pas être financé par le budget principal. La collectivi­té de La Garnache ne pourra pas étendre son réseau si l’Agence de l’eau n’apporte pas de subvention. Or, cette aide est liée à un certain niveau de densificat­ion d’habitat. »

Il ajoute : « Si des personnes sont situées à proximité immédiate des futurs raccordeme­nts, on ne leur mettra pas la pression pour qu’ils réalisent les travaux de mise en conformité qui leur sont demandés. »

Pour info, en 2025, la compétence sera transférée des communes membres à la communauté de communes de Challans Gois, comme l’impose la loi.

Agrandisse­ment de la station d’épuration

En outre, au printemps 2024 vont débuter les travaux de la station d’épuration du centrebour­g, afin de doubler sa capacité de traitement pour lui faire atteindre 5.200 équivalent­s habitants, car « elle arrive à saturation. Il y a eu des surverses en octobre dernier, mais la qualité de l’eau qui est rejetée dans le milieu naturel est très contrôlée. » Le chantier s’étalera sur un an. La facture s’élève à 2,1 M€, et sera financée à hauteur de 30% par une subvention de l’Agence de l’eau.

« Nous allons pouvoir raccorder une partie du village de la Voltière, selon la promesse qui avait été faite par l’équipe municipale précédente. Les études sont très longues à mener. Notre schéma directeur d’assainisse­ment nous a pris quatre ans au lieu de deux, en raison d’un hiver trop sec et d’un été trop pluvieux. »

Dans le même temps, la mairie doit entreprend­re des travaux de rénovation de son réseau existant, car certaines zones sont identifiée­s comme « poreuses » du fait de leur ancienneté, ce qui se manifeste par des « infiltrati­ons d’eau de pluie qui viennent surcharger la station. »

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