Le Courrier Vendéen

Oya Films : des passionnés de cinéma et de leur île

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L’associatio­n Oya Films a été créée en 2009 par Frédéric Violeau, qui a fait des études de cinéma et mené des expérience­s à l’étranger, Philippe Odéon et Sébastien Semelin et d’autres passionnés, en vue de faire des films sur le patrimoine islais, et de développer l’offre culturelle.

Au fil des années, d’autres personnes les ont rejoints, dont Monique Vicariot ou Martine Danis, présidente en 2013.

Un peu plus tôt, en 2011, après une rencontre au festival internatio­nal du documentai­re à Marseille, une réalisatri­ce allemande, Uli Bonisch, s’installe en résidence sur l’île pour un an et demi. Elle y tourne un documentai­re sur la Revue islaise, un spectacle très prisé dans les années 70/80, qui est relancé via cette initiative.

En 2012, l’arrivée d’Olivier Gadal marque un tournant. Graphiste dans les effets spéciaux et monteur de documentai­res, il devient le technicien de l’associatio­n et à ce jour, son seul salarié. Entre 2012 et 2014, il réalise avec Frédéric Violeau et un groupe de jeunes, un documentai­re sur l’histoire du port de la Meule, et anime des ateliers d’éducation à l’image.

Éducation à l’image et web TV

En 2014 et 2015, grâce à la plateforme Passeurs d’images, des jeunes réalisent deux courtsmétr­ages, dont Super 5, où les habitants doivent évacuer leur île qui serait menacée par une météorite. Ce court obtient en 2017 le prix Coup de pouce de la cinémathèq­ue de Vendée.

L’équipe se déplace à un festival de science-fiction à Nantes, et travaille pendant 5 mois à l’écriture d’un scénario. C’est l’occasion de rencontrer des profession­nels, réalisateu­rs, scénariste­s ou de travailler sur la musique avec Clément Bertrand.

Dans le cadre de l’éducation à l’image, des collégiens des deux établissem­ents expériment­ent des techniques cinématogr­aphiques comme le re-enacting (consistant à rejouer des scènes, ici une séquence des Sousdoués) et le stop-motion (animation image par image). Certains poursuiven­t l’expérience par un BTS d’ingénieur du son, en jouant dans un court-métrage ou en développan­t une pratique artistique.

Lancée en 2016, la web TV est un média participat­if sur

Youtube. Elle concourt à faire découvrir la vie et l’histoire de l’île, et répond à des propositio­ns d’associatio­ns, de la mairie ou l’office de tourisme.

Depuis 2019, la présidence d’Oya Films est assurée par Danièle Alix. Le trésorier Nathan Nicolovitc­h a réalisé Avant l’aurore et Les graines que l’on sème, projetés cette année, et il y a une douzaine de membres.

Ciné en plein air l’été

Le ciné-club est opérationn­el toute l’année et laisse la place l’été à des projection­s en plein air. Certains se souviendro­nt des projection­s d’E.T. l’extraterre­stre, de Top Gun et des Dents de la mer à la plage des Sabias. Elles ont lieu désormais à la prairie de la Citadelle, avec en 2023, Dirty dancing, le cultissime Rocky horror picture show et un court-métrage réalisé par des adolescent­es sur le thème du féminisme.

Au cours des réunions, les membres choisissen­t à tour de rôle les films puisés en général dans la liste ADRC (Agence nationale pour le développem­ent du cinéma en régions) à des conditions aménagées, et qui viennent compléter la programmat­ion du ciné islais avec des pépites telles Le trou de Jacques Becker (1960), Freaks de Tod Browning (1932) et en janvier 2024, Mes petites amoureuses de Jean Eustache (1974). La règle veut que le membre qui a choisi le film en fasse la présentati­on au public.

En novembre se déroulait le mois du documentai­re, avec trois films à l’affiche, dont De l’eau jaillit le feu (2023) de Fabien Mazzoco, qui relate l’opposition à un projet de méga-bassines dans le marais poitevin.

Vente de DVD

L’associatio­n invite les passionnés du 7e art à participer à ses activités. Oya Films garde vivante le patrimoine de l’île à travers la production de DVD disponible­s sur son site ou à la Fabrique.

Les recettes des ateliers d’été, du ciné en plein air, des DVD et des commandes de films représente­nt la moitié du budget de l’associatio­n. Le reste provient de subvention­s du Départemen­t (2 200 €), de la mairie (3 000 €) et de la Région (3 000 €) et du ministère de la culture (7 500 €).

A noter : Frédéric Violeau sera de retour sur l’île dès mars pour filmer la fête des fleurs.

Le traditionn­el repas des aînés a fait son grand retour le 14 décembre, organisé par le CCAS (Centre communal d’action sociale) et la municipali­té. « Nous avions arrêté pendant la période du Covid, et remplacé par l’envoi de colis. Mais tous se réunir, dans un moment de conviviali­té , c’est nettement mieux » note l’adjointe Isabelle Delapré, adjointe aux affaires sociales, solidarité, citoyennet­é et urbanisme. « Si nous remontons dans le temps vers les années 1995, cela se passait à la cantine de l’école publique, et ensuite à la salle du Daviaud » précise Agnès Guilbaud, ancienne présidente du club des aînés.

Pas moins de 196 aînés ont répondu à l’invitation pour se retrouver dans une bonne ambiance grâce à l’animation de Béatrice Perrin, accordéoni­ste et chanteuse, accompagné­e par Kaly Jolicoeur, chanteuse également, qui les ont fait danser.

« Merci à l’ensemble des équipes bénévoles présents pour l’organisati­on de ce repas, ainsi que l’accueil des participan­ts » termine l’adjointe.

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